Une mobylette devant la Maison Rose à Montmartre
Une mobylette devant le café La Maison Rose, à Montmartre, à Paris.


Prenez le guidon d’un patrimoine vivant de l’histoire de France!

Parcourez Paris sans vous fatiguer avec une mobylette de collection convertie en électrique!



Les mobylettes mises à votre disposition sont des Peugeot 103.

Il s’agit de mobylettes de collection entièrement restaurées et soumises à des vérifications techniques régulières. Surtout, ces mobylettes ont bénéficié d’une opération de conversion électrique effectuée par des professionnels agréés. Elles sont ainsi équipées de moteurs électriques, et sont donc silencieuses et non polluantes.

Ces mobylettes peuvent se conduire avec un simple BSR ou un permis de conduire pour voiture ou moto. Elles ne nécessitent pas de passer des vitesses. Elles se manipulent et se dirigent très facilement.

Elles peuvent atteindre la vitesse de 45 km/h. Toutefois, l’objectif de nos visites n’est pas de rouler vite, mais de profiter de Paris de façon décontractée et en toute sécurité.

Nos visites sont d’ailleurs organisées en dehors des heures de pointe et des embouteillages. De plus, une grande partie de nos visites se déroulent dans des rues limitées à 30 km/h et peu fréquentées par les Parisiens et leurs voitures.

Si vous le souhaitez, et sans frais supplémentaires, ces mobylettes peuvent être équipées de deux petites sacoches latérales, afin que vous puissiez y mettre quelques effets personnels durant votre visite.

La conversion électrique, c’est quoi ?

Nos Peugeot 103 ont bénéficié d’une opération de conversion électrique.

La conversion électrique est une opération consistant à enlever la motorisation, le réservoir et l’échappement d’un véhicule essence ou diesel, afin de lui greffer un moteur électrique, une batterie et un module de gestion.

La conversion de nos Peugeot 103 a été réalisée par NOIL, une entreprise agréée par l’UTAC (Organisme Technique Central du contrôle technique des véhicules) et respectant un cahier des charges très stricte issu de la règlementation française. Les moteurs, batteries et composants utilisés par NOIL répondent ainsi à des normes de qualité françaises précises.

Nos Peugeot 103, électrifiés par NOIL, ont été contrôlés par les services des Mines qui leur ont attribué une nouvelle homologation garantissant qu’ils répondent aux mêmes exigences que les véhicules électriques neufs circulant sur les routes françaises.



Des mobylettes silencieuses, non polluantes et qui consomment peu

Nos Peugeot 103 électriques sont respectueuses de l’environnement. Elles n’émettent pas de pollution atmosphérique.

Elles s’inscrivent dans une logique d’économie circulaire. En se voyant greffer un moteur électrique, elles ont pu prolonger leurs vies, alors qu’elles allaient finir abandonnées dans la nature. Et elles ont pu ainsi éviter la pollution causée par la construction de véhicules électriques neufs pour les remplacer.

Nos Peugeot 103 consomment très peu d’électricité. Même si cela peut paraître étonnant, elles sont même moins énergivores que le métro. À titre de comparaison, le métro londonien consomme en moyenne 15 kWh pour 100 personnes par kilomètre (moyenne calculée sur une année en tenant compte des différents taux d’occupation des trains, de la consommation des trains eux même, mais aussi des infrastructures). Nos mobylettes consomment quant à elles 2,33 kWh pour 100 personnes au kilomètre (soit une charge de 1,4 kW par mobylette pour 60 kilomètres).

Nos Peugeot 103 électriques sont plus agréables à conduire que des mobylettes classiques. Elles se démarrent en appuyant sur un simple bouton, alors qu’il fallait autrefois pédaler (et transpirer !) pour faire démarrer leur ancien moteur thermique. Grâce à leurs moteurs électriques, nos mobylettes sont parfaitement silencieuses et ne vibrent pas. Elles sont donc reposantes pour les conducteurs… et le voisinage !

Enfin, comparés à des véhicules électriques neufs et sans âmes, nos mobylettes, en continuant de fonctionner dans les rues Paris, y maintiennent vivante la mémoire d’une part importante du patrimoine industriel et populaire de France.


Cyclomoteur et mobylette

Bien que les premiers modèles aient été inventés au début du 20e siècle, les cyclomoteurs — ou bicyclettes à moteur — ont commencé à se populariser en France en 1946 avec la sortie du VeloSolex.

Face au succès commercial de cette machine, d’autres marques françaises ont alors lancé leur propre modèle de cyclomoteur. Motobécane a créé la Mobylette en 1949, dont le nom finira par devenir synonyme de cyclomoteur. La firme Peugeot — qui construisait des 2 roues depuis 1898 — a quant à elle lancé la BIMA en 1951, puis le BB2 L en 1957.

Léger, économique, facile à utiliser et ne nécessitant aucun permis, les cyclomoteurs ont été produits à plusieurs millions d’exemplaires et ont été très populaires en France, notamment auprès des jeunes et des ouvriers qui n’avaient pas les moyens de s’offrir une automobile



La Peugeot 103

Conçu par l’équipe de l’ingénieur Edmond Padovani, le cyclomoteur Peugeot 103 a quant lui commencé a être produit en 1971 dans une France heureuse profitant encore de la période de prospérité exceptionnelle des Trente glorieuses.

Fabriquée à Mandeure, dans l’est de la France, la Peugeot 103 était dotée d’un moteur de 49,9 cm3, qu’il fallait démarrer en pédalant, produisant un bruit inimitable et développant 2,8 chevaux DIN. Elle était bridée à 45 km/h et avait une autonomie de 100 km.

Avec sa concurrente directe de l’époque — les séries 50 et 51 de chez Motobécane — la Peugeot 103 a fait le bonheur de plusieurs générations de Français.

Les jeunes ont tout particulièrement été marqués par cet engin mythique, qu’ils pouvaient conduire dès 14 ans et qui évoquait pour eux l’univers rêvé de la moto et de la liberté.

Beaucoup de jeunes de Paris et de la banlieue parisienne rêvaient ainsi d’en posséder une. Et ceux dont le rêve s’était réalisé pouvaient épater leurs amis en arrivant avec au lycée, aller de l’université au café du coin pour jouer au flipper ou boire un verre entre amis, draguer et profiter des fêtes du samedi soir.

Doté d’une mécanique simple et fiable, la Peugeot 103 a aussi marqué de nombreux pilotes et mécaniciens en herbes. Ils personnalisaient leur machine en leur ajoutant des chromes et des accessoires, ou gonflaient leurs moteurs en leur greffant un carburateur plus généreux, un pot d’échappement spécial, voire un cylindre de 80 cm3 pour atteindre les 100 km/h. Bien sûr tout cela était illégal et les forces de l’ordre veillaient au grain !