Maryse Bastié

Maryse Bastié est une pionnière de l’aviation et une personnalité liée à Paris. Elle repose au cimetière du Montparnasse depuis 1952.

Née à Limoges en 1953, Maryse Bastié est orpheline de père à l’âge de 11 ans. Elle devient ouvrière dans une usine de chaussures, se marie une première fois et a un fils qui meurt très jeune. Divorcée, elle se remarie avec le pilote Louis Bastié. Avec lui, elle se découvre une passion pour l’aviation, alors en plein développement.

Pionnière de l’aviation

Le 29 septembre 1925, elle obtient son brevet de pilote et deux mois plus tard, elle vole de Bordeaux à Paris. Malgré la mort de son mari l’année suivante, elle persévère et devient monitrice de pilotage. Installée à Paris, elle donne des baptêmes de l’air et fait de la publicité aérienne. Par la suite, elle fonde une véritable école de pilotage à Orly, dans la banlieue parisienne.

Dans les années 1930, elle établit surtout plusieurs records féminins. On peut par exemple citer le record de durée avec un vol de 37h55 en 1930. Ou encore un record de distance avec un vol de 2 976 km entre Paris et Uring en URSS, pour lequel elle reçoit la Légion d’honneur et le Harmon Trophy. En 1936, elle traverse également l’atlantique sud, du Sénégal au Brésil.

Luttes pour l’égalité

Maryse Bastié s’engage pour l’égalité des femmes à une époque à laquelle ces dernières n’ont pas les mêmes droits que les hommes. En 1934, elle milite ainsi pour que les femmes aient le droit de vote en France, en soutenant Louise Weiss qui se présentait alors aux élections législatives de 1936 dans le 5e arrondissement de Paris.

Dans un contexte de montée des tensions entre la France et l’Allemagne, elle milite également pour la création, en cas de guerre, d’une section féminine au sein de l’Armée de l’air. Sa proposition n’est pas retenue.

Pilote de l’Armée de l’air

Toutefois, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, elle est recrutée avec le grade de sous-lieutenant pour convoyer des avions vers le front. Démobilisée après la rapide défaite française, elle s’engage alors dans la Croix-Rouge afin d’aider les prisonniers de guerre. Elle est alors blessée au bras par un soldat allemand, ce qui l’empêchera dès lors de piloter seule. À la libération de la France, elle est promue lieutenant. Elle continue ensuite d’exercer dans l’armée de l’air et finit avec le grade de capitaine, totalisant 3 000 heures de vol.

En 1951, elle meurt dans l’accident d’un prototype d’avion.

Cet article vous a plu ? Découvrez d’autres personnalités liées à Paris sur le site ou Rejoignez-nous pour une visite guidée historique en mobylette !