L’Hôtel des Invalides fait partie des lieux incontournables de Paris, de part son esthétique et son histoire, mais aussi en raison de son emplacement dans le 7ème arrondissement, à côté de la Tour Eiffel, du Pont Alexandre III et du Grand Palais.
La construction de ce bâtiment a été lancée par le roi Louis XIV en 1670. Son objectif initial était de créer un grand établissement où soigner et loger les soldats invalides de ses armées. Ses motivations étaient peut-être humanistes, mais il avait surtout des projets de conquêtes et il avait besoin de redorer son image et celle de son armée auprès de la population, afin de pouvoir recruter de nouveaux soldats.
En effet, à cette époque, les invalides de guerre, issus pour la plupart de la guerre de Trente Ans, posaient des problèmes d’ordre public dans la capitale. Les Parisiens leur reprochaient de traîner sur le pont Neuf, de mendier et de provoquer des bagarres. Surtout, leur état de dénuement et le fait qu’ils n’étaient pas soutenus par le roi ne donnaient pas envie de s’engager dans l’armée. Ils gênaient donc le travail des sous-officiers qui tentaient de recruter de nouveaux soldats en promettant aux jeunes une vie meilleure et une solde intéressante.
La construction — confié aux architectes Libéral Bruand et Jules Hardouin-Mansart — s’est faite entre 1671 et 1678 pour l’essentiel. Le Dôme des Invalides n’ayant été achevée complètement qu’en 1706.
L’ensemble — qui était alors entouré de champs et de prairie — comprenait un hospice, un hôpital militaire, une manufacture et une église. Les bâtiments étaient organisés autour de cinq cours, centrés sur une cour royale. Par son plan en grille, l’hôtel des Invalides rappelle le palais de l’Escurial, résidence des rois d’Espagne.
Dès 1690, l’hôtel des Invalides logeait 6000 invalides de guerre, qui — à partir de 1710 — devaient avoir effectué au moins 20 ans de service dans l’armée du roi.
Les soldats dormaient dans des dortoirs de 5 à 6 lits. Les officiers étaient 2 ou 3 dans des chambres chauffées. Ils étaient bien nourris et bénéficiaient de bonnes règles d’hygiène. Dans la journée, ils se promenaient librement, allant dans l’un des huit chauffoirs dont deux étaient considérés comme « fumeurs ». Ils pouvaient également sortir le jour. Les femmes y étaient interdites, toutefois les soldats mariés pouvaient passer deux nuits dehors par semaine.
Les pensionnaires devaient se plier à un règlement intérieur strict : interdiction de boire ou manger dans les chambres, interdiction de toute forme de commerce, respect des horaires, etc. En cas de faute : privation de vin, retenues, prison, expulsion ou « cheval de bois » (le soldat était assis sur un cheval d’arçon, dans l’avant-cour de l’hôtel et subissait les moqueries de ses compagnons…).
Le service d’infirmerie était initialement équipé de 300 lits et il était d’excellente qualité pour l’époque. Une école de chirurgie y est même été créée par la suite. Deux fois par jour, médecin et chirurgien y faisaient la tournée des lits, cahier d’ordonnances à la main. La nuit, deux sœurs veillaient sur les malades. Vers la fin du 18e siècle, l’infirmerie de l’hôtel a fini par acquérir une réputation internationale.
Les soldats invalides étaient encore au service du roi. Les moins handicapés montaient la garde. Les autres devaient travailler dans les manufactures installées au troisième étage de l’Hôtel. Ils y fabriquaient des uniformes, des bas, des souliers ou même des tapisseries. Il y’avait également un atelier de calligraphie et d’enluminures. L’objectif était d’occuper ceux qui vivaient là, afin de maintenir l’ordre et le calme, mais aussi de financer le fonctionnement de l’Hôtel. Ces ateliers ont toutefois disparu entre 1710 et 1720.
Lors de la Révolution, l’Hôtel des Invalides a été rattaché aux biens nationaux. Il a connu un nouvel âge d’or lors du 1er Empire, grâce à Napoléon qui lui a accordé un budget conséquent et une attention toute particulière.
Par la suite, l’institution ne s’est pas vraiment développée. Elle a accueilli quelques blessés de la 1ere Guerre mondiale, de la guerre d’Indochine et de la guerre d’Algérie, et elle accueille encore aujourd’hui une centaine de pensionnaires. Néanmoins, l’espace consacré aux invalides de guerre a été lentement grignoté par la création de musées et la multiplication de logements de fonction. Aujourd’hui, seuls 20 % de cet édifice – qui compte maintenant parmi les lieux incontournables de Paris pour les touristes – est consacré aux soldats blessés et handicapés.
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L’histoire des plus beaux monuments de Paris date souvent du 18ème siècle. Celle du Panthéon commence ainsi en 1744, lorsque Louis XV a fait le vœu de faire ériger une église dédiée à Sainte-Geneviève s’il survivait à une grave maladie dont il pensait alors mourir.
Le projet a été confié à l’architecte Jacques-Germain Soufflot qui a accouché d’un projet de style néo-classique reprenant la façade du Panthéon de Rome et le dôme du Tempietto de l’église San Pietro in Montorio. Afin de mettre en valeur la future église, il a aussi entrepris la percée de l’actuelle rue Soufflot, ainsi que la construction de la Faculté de Droit, à laquelle on donna en 1844 un jumeau, l’actuelle Mairie du 5e arrondissement.
Le bâtiment a été achevé en 1790. Néanmoins, il n’a pas été consacré en tant qu’église. En effet, à ce moment, Louis XV était déjà mort, la France n’était plus une monarchie et les bâtiments religieux étaient désacralisés et vendus comme biens nationaux.
Finalement, en 1791, le bâtiment a donc été transformé en « Panthéon » par l’Assemblée constituante de la 1ère République. Le but était d’y recevoir les tombeaux des personnalités exceptionnelles qui ont contribué à la grandeur de la nation, comme le faisaient déjà les Anglais à Westminster à Londres. Les militaires illustres ont toutefois continué à être honorés au Panthéon militaire des Invalides.
Dans le cadre de cette transformation de l’église en Panthéon, l’architecture du bâtiment a été modifiée : suppression des deux clochers prévus initialement, obturation des trente-neuf fenêtres de la nef, retrait de la croix au sommet du dôme … croix qui a d’ailleurs ensuite été remise en 1822 lors de la période de Restauration, puisque le bâtiment est alors redevenu une église, puis sciée par les communards en 1871, puis remise en 1873 et finalement laissée en 1885 lorsque l’église a de nouveau été transformé en Panthéon lors du transfert des cendres de Victor Hugo.
Mirabeau — écrivain, diplomate, journaliste et homme politique français, figure de la Révolution — a été le premier à entrer au Panthéon en 1791. Il a aussi été le premier à en être sorti trois ans plus tard, quand on a découvert les courriers qu’il avait secrètement échangés avec Louis XVI en espérant qu’il le nomme ministre. Jugé indigne du Panthéon, il y a été remplacé par Marat, qui a lui aussi été retiré après quelques mois plus tard, après la fin de la Terreur.
Suite à cela, il a été décidé d’attendre dix ans après la mort de quelqu’un, avant de le faire entrer au Panthéon. Les deux autres conditions étant que la personne soit de nationalité française et qu’une partie de ses restes soient « disponibles ».
Aujourd’hui, y sont notamment inhumés Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Louis Braille, Sadi Carnot, Émile Zola, Jean Jaurès, Jean Moulin, Jean Monnet, Pierre et Marie Curie, André Malraux ou encore Alexandre Dumas. Un tiers sont des francs-maçons (Voltaire, Félix Eboué, Victor Schœlcher, Pierre Brossolette, Jean Zay, Lannes, Mirabeau, Marat, Gambetta, Simone Weil).
À noter qu’en 1968, un groupe baptisé les anti-indéboulonnables, constitué d’étudiants des écoles et des universités alentour, estimait que l’État avait privé de leurs libertés et de leur repos les grands hommes inhumés au Panthéon en les instrumentalisant pour la gloire de la France et pour le divertissement des touristes.
Inspiré du surréalisme et du dadaïsme, ces Anti-indéboulonnables se réunissaient dans un café de la place de la Sorbonne à côté de l’éditeur Nizet et élaboraient des plans visant à récupérer les dépouilles des personnes enterrées afin de leur trouver des lieux d’inhumation ou ils pourraient trouver le repos : Jean-Jacques Rousseau à Montmorency, Victor Hugo à Besançon, ou encore Félix Éboué en Guyane.
Ce projet n’a toutefois jamais été mis à exécution… comme beaucoup de projets révolutionnaires fomentés par des étudiants du Quartier latin en 68.
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L’histoire des lieux de culte à Paris est principalement liée à celle du catholicisme et du protestantisme. Celle de la cathédrale de la Sainte-Trinité s’inscrit quant elle dans l’histoire de l’église orthodoxe et des relations entre France et Russie.
Elle se trouve dans le 7ème arrondissement de Paris, près des quais de Seine et a été inaugurée en 2016. Il s’agit d’un édifice religieux orthodoxe, dédié, comme son nom l’indique, à la Sainte-Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit). Il fait également office de centre culturel orthodoxe et on peut y trouver une salle d’exposition, une école bilingue franco-russe centre culturel et une librairie.
L’idée de cette nouvelle cathédrale a été officiellement lancée en 2007 par le patriarche Alexis II, lors d’une visite à Paris. Le projet, financé par l’État russe, a alors reçu le soutien du président de la République française et a été dédié aux « relations historiques, culturelles et spirituelles entre la France et la Russie ». Relations anciennes, dont l’une des autres illustrations dans le paysage parisien est le pont Alexandre III.
Pour permettre la construction, la France a donc vendu à la Russie un terrain de 4000 m², où se trouvait le siège de Météo-France, et situé dans un quartier prestigieux et convoité, prêt de la tour Eiffel et de la Seine. Toutefois, par la suite, les relations franco-russes ont connu des hauts et des bas, notamment en raison de positions différentes dans le cadre de la guerre en Syrie. Le projet a donc été suspendu à plusieurs reprises et les présidents russe et français étaient absents lors de l’inauguration de la cathédrale en 2016.
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Les plans de cette cathédrale ont été dessinés par l’architecte français Jean-Michel Wilmotte. Ils s’inspirent fortement de ceux de la cathédrale de la Dormition de Moscou.
La cathédrale de la Sainte-Trinité additionne ainsi les traits de l’architecture moderne aux styles russe et byzantin. Elle est ainsi surmontée de cinq clochers à bulbes représentant Christ et les quatre Évangélistes du Nouveau Testament : Jean, Luc, Marc et Matthieu. Ces bulbes sont fabriqués en matériaux composites et recouverts de 90 000 feuilles d’un alliage d’or et de palladium. Le plus grand mesure 17 m de circonférence et pèse 8 tonnes.
La décoration intérieure, faite de fresques et de mosaïques, reprend également les styles russe et byzantin.
L’idée de cette nouvelle cathédrale a été officiellement lancée en 2007 par le patriarche Alexis II, lors d’une visite à Paris. Le projet, financé par l’État russe, a alors reçu le soutien du président de la République française et a été dédié aux « relations historiques, culturelles et spirituelles entre la France et la Russie ». Relations anciennes, dont l’une des autres illustrations dans le paysage parisien est le pont Alexandre III.
Pour permettre la construction, la France a donc vendu à la Russie un terrain de 4000 m², où se trouvait le siège de Météo-France, et situé dans un quartier prestigieux et convoité, prêt de la tour Eiffel et de la Seine. Toutefois, par la suite, les relations franco-russes ont connu des hauts et des bas, notamment en raison de positions différentes dans le cadre de la guerre en Syrie. Le projet a donc été suspendu à plusieurs reprises et les présidents russe et français étaient absents lors de l’inauguration de la cathédrale en 2016.
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Dans le 5ème arrondissement de Paris, on peut trouver les vestiges d’un des lieux les plus anciens de Paris : des arènes construite au 1er siècle après Jésus-Christ lorsque Paris s’appelait encore Lutèce et appartenait à l’Empire romain.
Ce complexe avait la particularité de comporter à la fois, une scène et une piste centrale. On pouvait donc y assister à des spectacles divers comme du théâtre, du mime, de la danse, des chasses et des combats de gladiateur ou d’animaux.
Les gradins que l’on voit aujourd’hui ont été reconstitués en se basant sur les hypothèses d’archéologues. Les spectateurs les plus riches avaient leurs places réservées à l’année au premier rang et disposaient de coussins. Ensuite venaient les citoyens, puis le peuple et tout en haut les esclaves et les prostituées.
On ne compte que dix rangées de gradins, mais à l’origine, les arènes en contenaient 35 et pouvaient accueillir entre 12 000 et 17 000 spectateurs (soit l’équivalent de la capacité d’accueil du Palais Omnisport de Paris Bercy). Et cela, alors que la population de la cité n’excédait pas 10 000 habitants.
Cet amphithéâtre attirait en effet un large public, venant souvent de loin, friand de spectacles et de combats. Et l’emplacement des arènes en dehors du centre-ville de Lutèce devait justement permettre un accès facile à ces spectateurs venant des alentours de la cité.
En été, de l’ombre pouvait être faite par un velum (une toile pouvant être dépliée au dessus des gradins).
Sur le podium, il y’avait une scène de théâtre longue de 41 mètres, encore visible aujourd’hui. Elle était exposée plein ouest, afin que les acteurs bénéficient d’un éclairage parfait, puisque les représentations avaient lieu au milieu de l’après-midi.
Afin d’être entendus par tous les spectateurs, les acteurs sur scènes récitaient leurs répliques dans des niches surélevées qui permettaient de projeter le son vers l’ensemble des gradins. Ces niches sont encore visibles en partie. Ce sont les arcs de cercle dans lesquels ont été installés des bancs pour les promeneurs.
La piste elliptique centrale a conservé ses proportions d’origines. Le sol de l’arène était constitué du terrain naturel, aplani et sans doute recouvert de sable. L’eau de pluie était évacuée par un égout passant sous la scène et dont les vestiges ont été retrouvés.
C’est là que se déroulaient les combats de gladiateurs, les exécutions de prisonniers ou les combats de fauves ramenés d’Afrique. Les fauves étaient maintenus avant leur entrée en scène derrière des grilles toujours visibles au pied de la piste. Ces grilles vertes servent aujourd’hui à stocker les chaises du jardin.
Il est probable que ces arènes sont restées en activité jusqu’à la première destruction de la plus grande partie de Lutèce, à la fin du IIIe siècle. Toutefois, les arènes ont ensuite été progressivement oubliées. Ces pierres ont été réutilisées pour construire d’autres choses, comme l’enceinte autour de l’île de la Cité. Et l’ensemble a finalement été recouvert par des remblais au cours des siècles.
Ce n’est qu’au 19ème siècle, à l’occasion de grands travaux que les arènes ont commencé à être redécouvertes. Ces vestiges sont alors sauvés de la destruction, notamment grâce à l’intervention de Victor Hugo auprès de la municipalité parisienne.
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