« La vie, c'est Paris ! Paris, c'est la vie ! » (Marie Bashkirtseff)


Visite de Paris en 1 jour : Etapes, explications historiques, déplacements et conseils pratiques!

Effectuer une visite de Paris en 1 jour peut sembler un défi tant la capitale regorge de trésors à découvrir. Ainsi, pour profiter pleinement de votre escapade, il est essentiel de se concentrer sur les incontournables et d’optimiser votre itinéraire.

Dans cet article, vous trouverez un parcours idéal pour explorer les sites emblématiques de la Ville Lumière en une journée.

Et si vous souhaitez voir toutes les splendeurs de Paris en une journée, sans vous fatiguer, au guidon d’une mobylette électrique, et accompagné par un historien … c’est ici !


Pourquoi ça vaut le détour ? Le Val-de-Grâce est un joyau architectural du XVIIᵉ siècle. Son style baroque italien, son dôme majestueux, et ses ornements interieurs sont impréssionants.

Comment aller au Val-de-Grâce ?

Adresse : 1 Place Alphonse Laveran, 75005 Paris

Stations les plus proches : Port-Royal (RER B) / Saint-Placide (Métro ligne 4)

Histoire du Val-de-Grâce

L’église du Val-de-Grâce fait partie d’une ancienne Abbaye qui a été fondée par Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII, pour y installer une communauté de religieuses bénédictines où elle venait régulièrement se retirer pour se ressourcer.

Le couple royal n’ayant pas donné naissance à un héritier après vingt de mariage, elle fait un jour une promesse : si Dieu lui accorde un fils, elle érigera un temple dédié à la Vierge Marie. En 1638, après la naissance de Louis XIV, elle lance la construction de l’édifice, dont son fils pose la première pierre en 1645.

L’église adopte un plan en croix latine et possède l’un des plus hauts dômes de Paris. Son intérieur, richement décoré, comprend une coupole peinte, une grande voûte et un baldaquin inspiré de Saint-Pierre de Rome. On y admire aussi des œuvres de Philippe de Champaigne.

Lors de la Révolution, l’abbaye est réquisitionnée et devient un hôpital militaire, fonction qu’elle remplit encore aujourd’hui.

Comment visiter l’intérieur du Val-de-Grace ?

L’église et le musée du Service de Santé des Armées sont ouverts au public les mardis, mercredis, samedis et dimanches de 12h à 18h. La dernière admission se fait une heure avant la fermeture.

Le tarif d’entrée est de 5 € pour le plein tarif et de 2,50 € pour les étudiants, familles nombreuses et jeunes de 6 à 18 ans. Les enfants de moins de 6 ans et les militaires bénéficient de la gratuité.

Il est recommandé de contacter le secrétariat du musée au +33 (0)1 40 51 51 92 pour toute information complémentaire.


Pourquoi ça vaut le détour ? : Le Panthéon est un monument néoclassique qui impressionne par son immense coupole, ses colonnades majestueuses et ses fresques retraçant l’histoire de la France. Mais le Panthéon, c’est surtout un sanctuaire dédié aux grandes figures françaises et à l’intérieur repose une soixantaine de personnalités qui ont marqué l’histoire. En prime, il offre un panorama exceptionnel sur Paris depuis son dôme !

Comment aller au Panthéon ?

Adresse : Place du Panthéon, 75005 Paris

Stations les plus proches : Cardinal Lemoine (Métro ligne 10) / Place Monge (Métro ligne 7) / Luxembourg (RER B)

Comment aller du Val-de-Grace au Panthéon ?

Pour aller de l’église du Val-de-Grâce au Panthéon, vous avez plusieurs options :

🚶À pied (environ 15 minutes)

  1. Sortez de l’église du Val-de-Grâce et prenez la Rue Saint-Jacques en direction du nord.
  2. Continuez tout droit jusqu’à la Rue Soufflot.
  3. Le Panthéon se trouve au bout de la rue, sur la Place du Panthéon.

🚌En bus (environ 10 minutes + temps d’attente)

  1. Marchez jusqu’à l’arrêt Port-Royal – Saint-Jacques (5 min à pied).
  2. Prenez le bus 38 en direction de Porte de la Chapelle.
  3. Descendez à l’arrêt Luxembourg.
  4. Marchez environ 5 minutes jusqu’au Panthéon.

🚇En métro/RER (environ 10 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez le RER B à Port-Royal en direction de Mitry-Claye / Aéroport CDG.
  2. Descendez à la station Luxembourg.
  3. Marchez 6 minutes en direction du Panthéon.

Histoire du Panthéon

Le Panthéon, chef-d’œuvre néoclassique du XVIIIe siècle, est à l’origine conçu comme une église dédiée à Sainte-Geneviève sur ordre de Louis XV.

Inspiré du Panthéon de Rome et du Tempietto de San Pietro in Montorio, il est conçu par Jacques-Germain Soufflot et achevé en 1790, mais il n’est jamais consacré en église.

En effet, avec la Révolution, la monarchie est renversée et la République confisque l’édifice et le transforme en mausolée pour les grandes figures françaises républicaines. Son architecture est alors modifiée : les clochers sont supprimés, les fenêtres obstruées et la croix retirée. Sur le fronton apparaît la devise « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ». Mirabeau est le premier à y entrer… et le premier à en sortir, après la découverte dans ses archives de la preuve du double-jeu qu’il menait entre les partisans de la République et ceux de la monarchie.

Aujourd’hui, 81 personnalités y reposent, dont Voltaire, Rousseau, Hugo, Zola et Marie Curie, première femme panthéonisée en 1995. Sur ces 81 figures, seules 5 sont des femmes, la dernière en date étant Simone Veil.

Comment visiter l’interieur du Panthéon ?

Le Panthéon est ouvert tous les jours de 10h à 18h30, avec une dernière admission 45 minutes avant la fermeture.

Le prix est de 13 € pour le tarif plein. L’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans et les citoyens de l’UE de moins de 26 ans

Il est recommandé de réserver son billet en ligne pour éviter l’attente, surtout en haute saison. Vous pouvez acheter vos billets ici : Billetterie du Panthéon. Des visites guidées sont également proposées pour mieux comprendre l’histoire et l’architecture de ce monument emblématique


Pourquoi ça vaut le détour ? La Sorbonne est le symbole du savoir et de la culture française. Son architecture imposante, sa bibliothèque et sa cour d’honneur en font un site emblématique à visiter.

entrée la Sorbonne

Comment aller à la Sorbonne ?

Adresse : 1 Rue Victor Cousin, 75005 Paris

Stations les plus proches : Métro ligne 10 : Cluny-La Sorbonne​ / RER B : Luxembourg (RER B)

Comment aller du Panthéon à la Sorbonne ?

Pour aller du Panthéon à la Sorbonne, vous avez plusieurs options :

🚶À pied (environ 8 minutes)

  1. Sortez du Panthéon et dirigez-vous vers la Rue Soufflot.
  2. Descendez cette rue en direction du Boulevard Saint-Michel.
  3. La Sorbonne se trouve sur votre droite, au 17 Rue de la Sorbonne.

🚌En bus (environ 5 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez le bus 21, 27 ou 38 à l’arrêt Panthéon.
  2. Descendez à l’arrêt Les Écoles.
  3. Marchez 2 minutes jusqu’à la Sorbonne.

Histoire de la Sorbonne

La Sorbonne abrite aujourd’hui une partie des activités de plusieurs universités parisiennes.

La plupart des bâtiments visibles ont été construits à la fin du XIXe siècle, sur un grand îlot entre les rues Saint-Jacques, Cujas, des Écoles et de la Sorbonne. La façade baroque de la chapelle Sainte-Ursule, construite au XVIIe siècle, appartient aussi à la Sorbonne. Elle a été commandée par le cardinal Richelieu, qui y repose dans un mausolée de marbre.

Créée en 1253 par Robert de Sorbon, la Sorbonne est nitialement une école de théologie ouverte aux étudiants pauvres. Très vite, elle devient un centre intellectuel majeur, attirant étudiants et savants de toute l’Europe. Au fil du temps, l’enseignement s’élargit aux lettres, droit, médecine et sciences, et l’université accueille la première imprimerie de France en 1471.

La Sorbonne est également le berceau de nombreux événements historiques, comme la fondation du Comité international olympique en 1894, et le lieu des émeutes étudiantes de mai 1968. Son histoire, marquée par l’autonomie universitaire et des conflits avec le pouvoir royal, en fait un symbole de la contestation et du savoir.

Comment visiter l’intérieur de la Sorbonne ?

Des visites guidées du palais académique de la Sorbonne sont proposées pour des groupes de 10 à 30 personnes, d’une durée d’environ 1h30.

Vous pouvez réserver une visite guidée, accédez aux différents parcours et dates via le lien suivant : Visites guidées en Sorbonne. Pour les groupes ou les visites sur mesure, une demande peut être faite par mail à .


Pourquoi ça vaut le détour ? Située sur l’île de la Cité, Notre-Dame de Paris domine la Seine de toute sa splendeur. Ce chef-d’œuvre de l’architecture gothique est célèbre pour ses gargouilles, sa façade sculptée et ses vitraux sublimes.

Notre Dame Mobylette Visite de Paris en 1 jour

Comment aller à Notre-Dame ?

Adresse : 6 Parvis Notre-Dame – Place Jean-Paul II, 75004 Paris​

Stations les plus proches : Saint-Michel – Notre-Dame (RER B et C) / Cité​ (Métro ligne 4)

Comment aller de la Sorbonne à Notre-Dame ?

Pour aller de la Sorbonne à Notre-Dame de Paris, vous avez plusieurs options :

🚶À pied (environ 15 minutes)

  1. Sortez de la Sorbonne et prenez la Rue de la Sorbonne en direction de la Rue Saint-Jacques.
  2. Continuez tout droit jusqu’à la Place du Panthéon.
  3. Traversez la place et prenez la Rue de la Vieille-Draperie qui mène directement à l’île de la Cité, où se trouve Notre-Dame.

🚌En bus (environ 8 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez le bus 21 à l’arrêt Les Écoles (situé à quelques pas de la Sorbonne).
  2. Descendez à l’arrêt Notre-Dame – Quai de Montebello.
  3. Marchez 2 minutes jusqu’à la cathédrale.

🚇En métro (environ 5 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez la ligne 10 à la station Cluny – La Sorbonne.
  2. Descendez à Saint-Michel et sortez à Notre-Dame.
Interieur Notre Dame Visite de Paris en 1 jour
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Facade arriere Notre Dame Visite de Paris en 1 jour
Vitrail Notre Dame Visite de Paris en 1 jour

Histoire de la cathédrale de Notre-Dame

La cathédrale Notre-Dame de Paris, située sur l’île de la Cité, est l’une des plus célèbres cathédrales gothiques. Sa construction débute en 1161 pour remplacer une cathédrale romane située au même emplacement et devenue trop petite pour accueillir une population parisienne croissante.

Les travaux durent deux siècles et voient l’adoption des principes de l’art gothique.

À partir du 17e siècle, Notre-Dame souffre d’un manque d’entretien, particulièrement après le transfert du gouvernement à Versailles sous Louis XIV. Elle est ensuite dégradée pendant la Révolution française et transformée en entrepôt.

C’est le roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (1831), qui ravive l’intérêt pour cet édifice au style gothique alors devenu désuet et tellement endomagée qu’il risque de s’écrouler. Des travaux de restauration, dirigés par Viollet-le-Duc, ont lieu entre 1844 et 1864.

Comment visiter l’interieur de Notre-Dame ?

Depuis sa réouverture le 7 décembre 2024, la cathédrale Notre-Dame est accessible au public.

Elle est ouverte tous les jours de 8h à 19h, et jusqu’à 22h le jeudi.

L’entrée est gratuite, mais il est possible de réserver un accès en ligne pour faciliter son entrée et minimiser le temps d’attente. Les réservations peuvent être effectuées sur le site officiel : Réserver une visite.


Pourquoi ça vaut le détour ? Nichée sur l’île de la Cité, la Place Dauphine est l’un des endroits les plus charmants et tranquilles de Paris. Avec ses façades élégantes et son atmosphère paisible, c’est un endroit parfait pour une promenade ou un café en terrasse.

Comment aller à Place Dauphine ?

Adresse : Place Dauphine, 75001 Paris

Stations les plus proches : Pont Neuf (Métro ligne 7) / Cité (Métro ligne 4)

Comment aller de Notre-Dame à Place Dauphine ?

Pour aller de Notre-Dame à la Place Dauphine, vous avez plusieurs options :

🚶À pied (environ 12 minutes)

  1. Sortez de la cathédrale Notre-Dame et dirigez-vous vers le Pont Neuf.
  2. Traversez le pont en direction de la Rive Droite.
  3. Une fois sur le pont, tournez à gauche et vous arriverez rapidement à la Place Dauphine, située au cœur de l’île de la Cité.

🚌En bus (7 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez le bus 21 à l’arrêt Notre-Dame – Quai de Montebello.
  2. Descendez à l’arrêt Place Dauphine.

Histoire de la place Dauphine

La Place Dauphine est aménagée à la fin du 16e siècle sur trois îlots rattachés à l’île de la Cité lors de la construction du Pont Neuf qui s’appuit sur l’île de la Cité pour joindre les deux rives de la Seine.

Après l’inauguration du pont, Henri IV décide d’utiliser le terrain gagné par le rattachement de ces trois îlots à l’île de la Cité pour de créer un lotissement de 32 maisons identiques, avec des arcades au rez-de-chaussée pour des boutiques. Les travaux sont achevés en 1611 et la place est inaugurée par Henri IV, qui la nomme en l’honneur de son fils, le futur Louis XIII.

Au fil des siècles, la place évolue : des bâtiments sont modifiés et démolis, notamment en 1874 par Viollet-le-Duc afin de dégager la façade du Palais de Justice.

Autrefois la place acceuillant des orfevres et des joaillier. Aujourd’huin, on y trouve des galeries d’art.


Pourquoi ça vaut le détour ? Le Pont Neuf enjambe la Seine entre l’île de la Cité et les rives droite et gauche de Paris. Il offre une vue imprenable sur la Seine et les monuments parisiens.

Comment aller au Pont Neuf ?

Comment aller de la place Dauphine au Pont Neuf ?

🚶À pied (environ 2 minutes – 150 m)

Marchez directement jusqu’au Pont Neuf, qui se trouve juste après la place.

Depuis la Place Dauphine, prenez l’avenue du Président Wilson en direction du Pont Neuf.

Histoire du Pont Neuf

Le Pont Neuf, inauguré en 1607, est le plus ancien pont de Paris, bien que son nom suggère le contraire.

Il se distingue par sa conception innovante. En effet, c’est le premier pont en pierre de Paris, puisqu’avant les ponts étaient en bois. C’est aussi le premier pont parisien à offrir un trottoir, protégeant les piétons des saletés et des roues de calèches.

C’est également le premier pont a ne pas être recouvert de maisons. Initialement prévu pour supporter plusieurs immeubles, le pont n’acceuille finalement que des abris en pierre destinés à abriter des boutiques, comme des tondeurs de chiens, des bouquinistes ou des loueurs de parapluie. Au 19e siècle, ces abris sont détruits, et la dernière boutique disparaît vers 1854.


Pourquoi ça vaut le détour ? Le Louvre est le plus grand musée d’art au monde et abrite des œuvres emblématiques comme la Mona Lisa de Léonard de Vinci, la Vénus de Milo ou encore le Radeau de la Méduse de Géricault. Il s’agit d’un incontournable pour les amateurs d’histoire et d’art.

Comment aller au Louvre ?

Adresse : Rue de Rivoli, 75001 Paris

Station les plus proches : Palais Royal – Musée du Louvre (Métro ligne 1) / Pont Neuf (Métro ligne 7)

Comment aller du Pont Neuf au Louvre ?

🚶‍♂️À pied (environ 15 minutes)

  1. Traversez le Pont Neuf en direction de la Rive Droite.
  2. Continuez tout droit sur la Rue de Rivoli.
  3. Marchez jusqu’à l’entrée principale du Musée du Louvre, située sous la Pyramide.

🚌En bus (environ 7 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez le bus 27 ou bus 39 à l’arrêt Pont Neuf – Quai du Louvre.
  2. Descendez à l’arrêt Palais Royal – Musée du Louvre.

🚇 En métro (environ 5 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez la ligne 7 du métro à la station Pont Neuf.
  2. Descendez à Palais Royal – Musée du Louvre (1 station).

Histoire du Louvre

À l’origine, le Louvre est un château fort construit par Philippe Auguste entre 1190 et 1202 pour protéger Paris. Il sert aussi de coffre-fort royal et de prison. L’origine de son nom est incertaine : certains y voient un lien avec un cours d’eau, d’autres avec le mot latin lupus, suggérant la présence de loups.

Au 14e siècle, Charles V en fait une résidence royale. Il y aménage des appartements, une bibliothèque et un jardin.

Au 16e siècle, François Ier fait raser le château et charge Pierre Lescot de bâtir un palais moderne inspiré de la Renaissance italienne. L’aile Lescot, qui en résulte, devient une référence de l’architecture française. Louis XIII poursuit les travaux avec la construction du pavillon de l’Horloge et d’une aile symétrique à celle de Lescot.

Sous la Révolution, apparait l’idée d’en faire un musée accessible à tous, et le Louvre ouvre ainsi ses portes en 1794. Napoléon enrichit ses collections de milliers d’œuvres, dont certaines sont restituées après sa chute.

Comment visiter le Louvre ?

Le musée du Louvre est ouvert tous les jours, sauf le mardi de 9h à 18h et de 9h à 21h les mercredis et vendredis. La dernière admission se fait une heure avant la fermeture et l’évacuation des salles commence 30 minutes avant la fermeture.

Le prix de l’entrée au plein tarif est de 17€. L’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans et les résidents de l’UE de moins de 26 ans.

Il est fortement recommandé de réserver vos billets à l’avance pour éviter les files d’attente. Les billets peuvent être achetés en ligne via la billetterie officielle : Billetterie du Louvre.


Pourquoi ça vaut le détour ? Célèbre pour son obélisque égyptien et ses fontaines élégantes, cette place offre une perspective magnifique sur les Champs-Élysées, l’Arc de Triomphe et la Tour Eiffel.

Comment aller sur la place de la Concorde ?

Adresse : Place de la Concorde, 75008 Paris

Stations les plus proches : Concorde (Métro ligne 1, 8, 12)

Comment aller du Louvre à la place de la Concorde ?

🚶À pied (20 minutes)

  1. Sortez du Louvre par la Pyramide ou la porte de Richelieu.
  2. Traversez le Jardin des Tuileries en longeant l’allée centrale.
  3. En sortant du jardin, vous arriverez directement sur la place de la Concorde.

🚇En métro (5 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez la ligne 1 à la station Palais Royal – Musée du Louvre (direction La Défense).
  2. Descendez à Concorde (2 stations).

🚌 En bus (10-15 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez le bus 72 depuis l’arrêt Pont des Arts – Quai François Mitterrand (juste derrière le Louvre, sur les quais de Seine).
  2. Descendez à Concorde.

Histoire du Louvre et de l’Obelisque de Louxor

Inaugurée en 1793, la place de la Concorde a d’abord été créée pour accueillir une statue équestre de Louis XV. Elle portait alors le nom de place Louis XV.

Pendant la Révolution, la statue du roi est remplacée par une guillotine, et la place rebaptisée place de la Révolution. Entre 1792 et 1794, 1 110 condamnés y sont exécutés, dont Louis XVI, Marie-Antoinette, Danton et Robespierre. En 1795, après la fin de la Terreur, elle est renommée place de la Concorde, symbolisant la réconciliation nationale.

Au centre se dresse l’obélisque de Louxor, le plus vieux monument de Paris (13e siècle av. J.-C.). Haut de 22 mètres et pesant 220 tonnes, il provient du temple de Louxor en Égypte. Offert à la France en 1830 par le vice-roi Méhémet Ali, il met six ans à être transporté et installé.


Pourquoi ça vaut le détour ? Les Champs-Élysées s’étendent de la place de la Concorde à l’Arc de Triomphe. Surnommés la plus belle avenue du monde, les Champs-Élysées concentrent de nombreuses boutiques de luxe et sont le lieux de diverses célébrations nationales.

Plaque Champs ELysées Visite de Paris en 1 jour

Comment aller sur les Champs-Elysées ?

Adresse : Avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris

Station les plus proches : Franklin D. Roosevelt (Métro ligne 1, 9) / George V (Métro ligne 1)

Comment aller de la Concorde au Champs-Elysées ?

🚶‍♂️ À pied (environ 15 minutes)

  1. Depuis la place de la Concorde, prenez la sortie nord de la place.
  2. Engagez-vous sur l’avenue des Champs-Élysées en direction de l’Arc de Triomphe.
  3. Vous êtes déjà sur les Champs-Élysées ! Continuez à marcher pour profiter des boutiques, cafés, et cinémas.

🚇 En métro (5 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez la ligne 1 du métro depuis la station Concorde en direction de La Défense.
  2. Descendez à la station Champs-Élysées – Clemenceau (1 station seulement), ou continuez jusqu’à Franklin D. Roosevelt ou George V selon la partie des Champs-Élysées que vous souhaitez visiter.

🚌 En bus (environ 10 minutes + temps d’attente)

  1. Plusieurs lignes de bus longent les Champs-Élysées depuis la Concorde (ex. : bus 42, 73…).

Histoire des Champs-Elysées

L’avenue des Champs-Élysées relie la place de la Concorde à la place de l’Étoile, où se trouve l’Arc de Triomphe.

Son origine remonte au 17ᵉ siècle, sous Louis XIV et son conseiller Colbert. L’objectif est alors de créer un axe reliant le palais des Tuileries à Versailles. André Le Nôtre, jardinier du roi, aménage ainsi une large voie bordée d’ormes et de pelouses, prolongée ensuite jusqu’à l’actuelle place de l’Étoile.

D’abord appelée Grand Cours, elle prend officiellement le nom de Champs-Élysées en 1709. Longtemps mal fréquentée et insalubre, elle devient progressivement un lieu bourgeois au 18ᵉ siècle avec la couverture de l’égout à ciel ouvert qui la traversait et l’installation d’éclairages et de trottoirs.

À partir des années 1830, elle devient un centre du luxe parisien, accueillant restaurants et boutiques prestigieuses. Avec le développement de l’automobile au 20ᵉ siècle, elle devient aussi un haut lieu des concessionnaires.

Aujourd’hui, elle reste l’une des avenues les plus célèbres du monde.


Pourquoi ça vaut le détour ? Situé sur la place Charles de Gaulle, à l’extrémité des Champs-Élysées, l’Arc de Triomphe domine Paris de son imposante silhouette. Ce monument commémore les victoires de Napoléon et rend hommage aux soldats tombés pour la France. Il offre également une vue panoramique exceptionnelle sur la capitale.

Comment aller à l’Arc de Triomphe ?

Adresse : Place Charles de Gaulle, 75008 Paris

Stations les plus proches :Métro ligne 1, 2, 6 : Charles de Gaulle – Étoile / RER A : Charles de Gaulle – Étoile

Comment aller des Champs-Elysées à l’Arc de Triomphe ?

🚶‍♂️À pied (environ 10-15 min) :

  • Marchez tout droit sur l’avenue des Champs-Élysées en direction de la place Charles de Gaulle (anciennement place de l’Étoile).
  • L’Arc de Triomphe se trouve en haut de l’avenue, au centre du grand rond-point.
  • Pour accéder au monument, utilisez le passage souterrain situé sur les trottoirs des Champs-Élysées (évitez de traverser la place directement à cause de la circulation).

🚇En métro (5 min + temps d’attente) :

  • Prenez la ligne 1 à la station George V (direction La Défense).
  • Descendez à Charles de Gaulle – Étoile (1 station).

🚌En bus (5-10 min + temps d’attente) :

  • Prenez le bus 73 en direction de La Défense.
  • Descendez à l’arrêt Charles de Gaulle – Étoile.

Histoire de l’Arc de Triomphe

L’Arc de Triomphe est voulu par Napoléon Ier pour célébrer la victoire d’Austerlitz en 1805.

Conçu par l’architecte Jean-François Chalgrin, il s’inspire des arcs romains, notamment celui de Titus. Plusieurs projets extravagants sont proposés pour son sommet, mais il reste finalement vide.

Les travaux débutent en 1808, mais Napoléon ne voit jamais l’arc achevé. Il est inauguré en 1836 sous le Second Empire et dédié aux armées ayant combattu entre 1792 et 1815. Et Napoléon Ier ne passe finalement sous l’arc qu’en 1840, lors du transfert de ses cendres aux Invalides.

Haut de 49 m, large de 44 m et pesant 50 000 tonnes, il est décoré de sculptures représentant des batailles napoléoniennes et des figures allégoriques.

Depuis 1921, il abrite la tombe du Soldat inconnu, hommage aux morts de la Première Guerre mondiale. Une flamme éternelle, ravivée quotidiennement, symbolise leur mémoire.

Comment visiter l’intérieur de l’Arc de Triomphe et monter à son sommet ?

Le monument est ouvert tous les jours de 10h à 23h.

Plein tarif : 13 € Gratuit pour les moins de 18 ans et les citoyens de l’UE de moins de 26 ans. Les billets peuvent être achetés en ligne ici : Billetterie Arc de Triomphe


Pourquoi ça vaut le détour ? Ces deux bâtiments se situent le long de l’avenue Winston Churchill, entre les Champs-Élysées et la Seine. Le Grand Palais est célèbre pour ses expositions et événements culturels, tandis que le Petit Palais abrite le Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris.

Comment aller au Grand Palais & au Petit Palais ?

Adresse : Avenue Winston Churchill, 75008 Paris

Stations les plus proches : Champs-Élysées – Clemenceau (Métro ligne 1, 13)

Comment aller de l’Arc de Triomphe au Grand Palais & au Petit Palais ?

🚶‍♂️ À pied (environ 20 minutes)

  1. Revenez sur vos pas et redescendez l’avenue des Champs-Élysées en direction de la Place de la Concorde.
  2. Après environ 1,2 km, au rond-point des Champs-Élysées, tournez légèrement à droite sur l’avenue Winston Churchill.
  3. Continuez tout droit : le Grand Palais se trouve sur votre droite.

🚇 En métro (environ 10 minutes + temps d’attente)

  1. Prenez la ligne 1 du métro à la station Charles de Gaulle – Étoile en direction de Château de Vincennes.
  2. Descendez à la station Champs-Élysées – Clemenceau (2 arrêts).
  3. Sortez du métro : le Grand Palais est juste en face.

Histoire du Grand Palais & du Petit Palais

Le Grand Palais, inauguré pour l’Exposition universelle de 1900, est un monument emblématique dédié aux arts et aux expositions. Conçu pour accueillir les grandes manifestations artistiques de Paris, il possède une immense nef de 240 mètres surmontée d’une verrière en acier, fer et verre culminant à 45 mètres. Cette structure laisse entrer la lumière naturelle, ce qui était essentielle à une époque où l’électricité n’était pas encore industrialisée.

Dès 1901, il accueille divers événements comme le concours hippique ou le Salon de l’Automobile. En 1937, son aile ouest devient le Palais de la Découverte, consacré aux sciences. À partir des années 1960, les grands salons commerciaux et artistiques déclinent au profit du parc des expositions de la Porte de Versailles.

En face du Grand Palais se trouve le Petit Palais, construit lui aussi pour l’Exposition universelle de 1900. Il abrite aujourd’hui le Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, exposant des œuvres allant de l’Antiquité au XIXe siècle. Vous y trouverez aussi un très beau jardin caché.

Comment visiter l’intérieur du Petit Palais et du Grand Palais ?

Le Petit Palais est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. L’entrée est gratuite pour tous.

Le Grand Palais propose des expositions temporaires, avec des tarifs variant selon l’événement. Infos et réservations ici : Billetterie Grand Palais


Pourquoi ça vaut le détour ? De par son architecture d’avant-garde et sa décoration baroque, il est le le pont le plus extravagant de tous les ponts parisiens. Sa situation géographique dans l’axe de l’esplanade des Invalides et du Grand Palais offre également à ceux qui le traverse dans un sens ou dans l’autre une magnifique perspective.

Comment aller au Pont Alexandre 3 ?

Adresse : Pont Alexandre III, 75008 Paris

Stations les plus proches : Invalides (Métro ligne 8, 13) / Invalides (RER C)

Comment aller du Petit Palais au Pont Alexandre 3 ?

🚶À pied (environ 10 minutes – 750 m)

  1. Sortez du Petit Palais et dirigez-vous vers la rue Franklin D. Roosevelt.
  2. Traversez la Place de la Concorde en direction de l’Obélisque.
  3. Continuez tout droit sur la rue de la Concorde et traversez le Pont de la Concorde.
  4. Le Pont Alexandre III se trouve immédiatement après le Pont de la Concorde, à votre droite.

Histoire du Pont Alexandre 3

Le pont Alexandre 3 est construit pour symboliser l’amitié franco-russe, instaurée par un accord de coopération militaire signé en 1891 entre la France et l’Empire russe. Accord stipulant que les deux pays devaient se soutenir mutuellement s’ils étaient attaqués par un des pays de la Triple Alliance (dite aussi Triplice) : l’Empire allemand, l’Autriche-Hongrie et le royaume d’Italie.

La première pierre est posée par le tsar Nicolas II de Russie, l’impératrice Alexandra Fedorovna et le président Félix Faure en 1896. Le pont est appelé pont Alexandre III, en l’honneur du tsar qui a signé l’accord franco-russe en 1891.

Un soin tout particulier est apporté à sa décoration, car il devait être mis en avant lors de l’Exposition universelle de 1900. Ainsi, pas moins de 17 artistes parmi les plus réputés de l’époque travaillent sur son décor.


Pourquoi ça vaut le détour ? Ce monument emblématique de Paris abrite plusieurs trésors, dont le musée de l’Armée qui présente une riche collection d’objets militaires, d’armures et de souvenirs de guerres à travers les âges. Le site abrite également le tombeau de Napoléon Ier dans l’église du Dôme.

Invalides Facade Visite de Paris en 1 jour

Comment aller à l’Hôtel des Invalides ?

Adresse : 29 Rue de Grenelle, 75007 Paris

Stations les plus proches : Invalides (Ligne 8 et Ligne 13) / La Tour-Maubourg (Ligne 8)

Comment aller du pont Alexandre 3 à l’Hôtel des Invalides ?

🚶À pied (environ 15 minutes)

  1. Sortir du Pont Alexandre III et suivre la rue de l’Université en direction du sud.
  2. Continuez tout droit jusqu’à atteindre l’Hôtel des Invalides, qui sera sur votre gauche.

🚌En bus (5-10 min + temps d’attente) :

  1. Prendre le bus ligne 63 à l’arrêt Pont Alexandre III – Invalides.
  2. Descendez à l’arrêt Invalides.

Histoire de l’Hôtel des Invalides

La construction de l’Hôtel des Invalides commence en 1670. Louis XIV souhaite y loger et y soigner les soldats invalides de ses armées.

L’édifice est totalement terminée en 1706. L’ensemble comprend un hospice, un hôpital, une manufacture et une église. Dès 1690, il loge 6000 invalides de guerre, qui doivent avoir servi 20 ans dans l’armée du roi.

Les soldats y vivent dans des dortoirs, tandis que les officiers bénéficient de chambres chauffées. L’infirmerie, de qualité remarquable pour l’époque, devient réputée, et une école de chirurgie y est créée.

Aujourd’hui, l’Hôtel des Invalides est en grande partie un musée, et seule une petite portion est encore dédiée aux bléssés de l’armée françaises.

Comment visiter l’intérieur de l’Hôtel des Invalides ?

Le Petit Palais est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. L’entrée est gratuite pour tous.

Le Grand Palais propose des expositions temporaires, avec des tarifs variant selon l’événement. Infos et réservations ici : Billetterie Grand Palais


Pourquoi ça vaut le détour ? Symbole universel de la France, la Tour Eiffel offre une vue panoramique incroyable sur la ville.

Comment aller à la tour Eiffel ?

Adresse : Champ de Mars, 5 Avenue Anatole France, 75007 Paris

Stations les plus proches : Bir-Hakeim (Ligne 6) / Trocadéro (Lignes 6 et 9) / École Militaire (Ligne 8) / Champ de Mars – Tour Eiffel (RER C)

Comment aller de l’Hôtel des Invalides à la Tour Eiffel ?

🚶 À pied (environ 20 minutes) :

  1. Sortez de l’Hôtel des Invalides et traversez l’Esplanade des Invalides.
  2. Rejoignez le Pont de l’Alma ou le Pont Alexandre III pour traverser la Seine.
  3. Marchez le long des quais jusqu’à la Tour Eiffel.

🚇En métro (environ 15 minutes + temps d’attente) :

  1. Prenez la ligne 8 du métro à la station La Tour-Maubourg ou Invalides (direction Balard).
  2. Descendez à École Militaire.
  3. Marchez environ 10 minutes jusqu’à la Tour Eiffel.

🚌En bus (environ 15-20 minutes + temps d’attente) :

  • Bus 82 : Prenez-le à la station La Tour-Maubourg – Saint-Dominique en direction de Neuilly – Hôpital Américain, descendez à Tour Eiffel.
  • Bus 69 : Prenez-le à Esplanade des Invalides, descendez à Champ de Mars.

Histoire de la Tour Eiffel

Le projet de la tour Eiffel naît en 1884 dans l’esprit de deux ingénieurs de l’entreprise de Gustave Eiffel, Maurice Koechlin et Émile Nouguier. Ils veulent présenter une tour de 300 mètres à l’Exposition universelle de 1889 à Paris, dépassant largement le record mondial de l’époque, l’obélisque de Washington (169 m).

D’abord sceptique, Eiffel rachète les plans et convainc le gouvernement de financer le projet. La construction débute en 1887 et mobilise 500 ouvriers pendant deux ans. Inaugurée en 1889, la « tour de 300 mètres » bat tous les records et reste la plus haute construction du monde jusqu’en 1930.

Prévue pour être démontée, elle est sauvée car Gustave Eiffel démontre qu’elle peut être utiles pour des expériences scientifiques, notamment en télégraphie sans fil. Critiquée à ses débuts, la tour devient finalement le symbole de Paris et le monument payant le plus visité au monde, avec 7 millions de visiteurs annuels.

Comment aller au sommet de la Tour Eiffel ?

La tour Eiffel est ouverte tous les jours de l’année, avec des horaires variant selon la saison. Généralement, elle accueille les visiteurs jusqu’à 23h, voire minuit durant les mois d’été.

Les tarifs des billets dépendent de l’age, de l’étage souhaitée et du mode d’ascension choisi. Ils varient entre 7 € et 37 €.

Il est recommandé de vérifier les horaires exacts et d’acheter vos billets à l’avance pour éviter les files d’attente sur le site officiel : Billetterie de la Tour Eiffel.

Visite de Paris : Quel moyen de transport ?

Visiter Paris offre mille façons de se déplacer :

  • Le métro est rapide et pratique, mais souvent bondé et souterrain, ce qui prive du paysage. C’est également difficile de ne pas s’y perdre car il comptes pas moins de 14 lignes différentes qui s’entrecroisent dans Paris. On y trouve aussi quelques pickpockets et les pannes sont fréquentes.
  • Le bus, plus agréable, reste très lent aux heures de pointe et necessite d’attendre son passage. Et c’est encore plus difficile de s’y retrouver puisque l’on compte 64 lignes de bus dans Paris.
  • Le taxi est confortable mais cher et ralentit par les embouteillages.
  • Le Vélib’ donne de la liberté, mais il faut gérer le code de la route et passer du temps pour chercher une borne libre … et un vélo qui fonctionne !
  • À pied, on profite pleinement de la ville, mais les distances peuvent fatiguer.

La mobylette électrique avec un guide historique, elle, combine le meilleur de tout : confort, liberté, découverte. On se déplace sans effort, on admire les monuments, et surtout, on comprend leur histoire. Le guide donne vie aux rues, partage anecdotes et secrets. C’est un voyage dans le temps, en mouvement. Ce mode de transport rend Paris vivant, humain, passionnant. C’est bien plus qu’un trajet : c’est une aventure.

Au Lapin Agile

Découvrez l’histoire d’Au Lapin Agile, le cabaret situé sur la butte Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris.

La cabaret photographié en 1913

Au 18ème siècle, le quartier de Montmartre se situe en dehors de Paris. Il se trouve au-delà du Mur des Fermiers généraux qui entoure la capitale et permet la perception d’un impôt sur les marchandises entrant dans la ville. Le vin y est donc moins cher qu’à Paris.

Pour cette raison, le bas de la colline de Montmartre voit apparaître de nombreux cabarets, comme le Moulin Rouge. Ces derniers attirent des clients parisiens ainsi qu’une population de marginaux, de souteneurs et de prostitués. Le village de Montmartre, situé sur le haut de la colline, en plus de son vin peu cher, offre également l’avantage de disposer de logements à bas prix. Il attire donc des personnes modestes dont les artistes, nombreux à venir s’y installer. Leur nombre devient considérable à partir de 1890.

C’est là, sur le haut de la colline de Montmartre, qu’est construite en 1795 une petite auberge. Elle est d’abord nommée Au rendez-vous des voleurs. En 1860, elle est transformée en cabaret. Elle prend ensuite le nom de Cabaret des Assassins. Et ce, parce que sont accrochées au mur des gravures représentant des assassins célèbres comme François Ravaillac (le tueur d’Henri IV) ou Jean-Baptiste Troppmann (qui a tué les huit membres d’une même famille en 1849).

Quelques années plus tard, en 1880, le propriétaire de ce cabaret demande à un caricaturiste qui fréquentait son établissement — André Gill — de lui dessiner une enseigne. Celui-ci lui peint un lapin vêtu d’un manteau vert, d’une écharpe rouge et d’une casquette qui s’échappe d’une casserole. Les clients surnomment alors le cabaret le Lapin à Gil en référence à cette nouvelle enseigne et à son auteur. Avec le temps, ce nom se transforme en Lapin agile.

Au début du 20ème siècle, le cabaret est racheté par Berthe Sébource et sa fille Marguerite Luc. Elles sont rejointes par Frédéric Gérard. Sous la direction de ce trio, l’établissement devient un lieu incontournable de la « bohème », mouvement littéraire et artistique qui se manifeste par un style de vie mêlant pauvreté, rejet de la domination bourgeoise et de la société industrielle, et recherche d’un idéal esthétique et politique. Au Lapin Agile, on retrouve ainsi l’écrivain Pierre Mac Orlan qui vient y chanter quelques chansons ou Guillaume Apollinaire qui y lit ses poèmes. Pablo Picasso vient également y peindre.

Le père Frédé jouant de la guitare au Lapin Agile en 1905

En 1910, le Lapin agile a aussi été le théâtre d’un célèbre canular artistique. En effet, cette année-là, l’un des clients réguliers de l’établissement, le journaliste et écrivain Roland Dorgelès, souhaite se moquer des critiques d’art. Pour cela, il emprunte l’âne du patron du cabaret. Il lui accroche au bout de la queue un pinceau avec de la peinture et le place devant une toile. Sous le contrôle d’un huissier, il donne des carottes à l’âne afin que celui-ci secoue sa queue et bouge le pinceau sur la toile.
Il signe l’œuvre Joachim-Raphaël Boronali. Il la présente ensuite à Paris, dans une grande exposition d’art réunissant de multiples artistes connus et inconnus. Le tableau nommé Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique fait l’objet de différents articles, dont quelques-uns sont même élogieux !


Roland Dorgelès dévoile alors son canular dans les colonnes du journal L’Illustration. Il prouve ses dires grâce au constat de l’huissier et grâce à une photo où l’on voit l’âne appliquer de la couleur sur la toile. Dorgelès explique que le canular avait pour but de « montrer aux niais, aux incapables et aux vaniteux qui encombrent une grande partie du Salon des indépendants que l’œuvre d’un âne, brossée à grands coups de queue, n’est pas déplacée parmi leurs œuvres. »


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L’institut d’Art et d’Archéologie

Au 3 Rue Michelet, dans le 6e arrondissement, vous trouverez l’un des immeubles les plus insolites de Paris : L’Institut d’art et d’archéologie. On y enseigne actuellement l’histoire de l’art.

La collection Jacques Doucet

L’idée de construire ce bâtiment a été lancée en 1917 par l’université de la Sorbonne, afin d’accueillir la collection de livres d’art et d’archéologie qui lui avait été léguée par Jacques Doucet.

Ce dernier était le propriétaire d’une maison de haute couture parisienne dont la clientèle était composée de femmes du monde et de célébrité comme Sarah Bernhardt. Grâce à sa fortune, il avait constitué une immense collection d’œuvre d’art et de livres rares et anciens, avec peut-être l’objectif premier de l’offrir à une femme qu’il aimait secrètement… mais qui est morte avant qu’il ne lui déclare ses sentiments.

L’architecture

L’Institut d’art et d’archéologie — également appelé Centre Michelet, en raison de la rue sur laquelle il donne — a été inauguré en 1927. Sa construction a été rendue possible grâce à un important don de la marquise Arconati-Visconti et a été confiée à l’architecte Paul Bigot.

Le sommet du bâtiment, et ses pointes dirigées vers le ciel, s’inspirent de l’architecture mauresque et subsaharienne et notamment de la Grande mosquée de Djenné, au Mali. Les murs de briques rouges rappellent, quant à eux, l’architecture toscane et l’apparence du Palazzo Pubblico de Sienne.

La frise

Sur les murs, on peut voir une frise en terre cuite qui reproduit des morceaux de bas-relief et de statuts datant de l’antiquité, du moyen-âge et de la Renaissance. On peut par exemple y distinguer un griffon – créature légendaire dotée d’un corps de lion, d’ailes d’aigle et d’une tête d’aigle avec des oreilles de cheval – reproduisant exactement celui que l’on trouve sur la frise du temple d’Antonin et Faustine, à Rome.

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La maison de la colombe

La maison de la Colombe est un petit immeuble qui se trouve dans la rue du même nom, sur l’île de la Cité, dans le 4ème arrondissement de Paris. Il doit son nom à une des anecdotes romantiques de Paris les plus touchantes.

La légende des deux colombes

En 1220, à l’emplacement de cet immeuble, se trouvait une maison — accolée à l’ancienne enceinte gallo-romaine — et appartenant à un sculpteur breton qui travaillait à la construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Celui-ci avait apprivoisé un couple de colombes qui logeait près de l’unique fenêtre de la maison. Or, un jour, une crue de la Seine a provoqué l’effondrement de la maison, et la femelle colombe s’est retrouvée prisonnière de gravats. La colombe mâle a nourri sa compagne en allant lui chercher des graines et en lui portant de l’eau de la Seine grâce à un brin de paille. Émus par le spectacle, les habitants du quartier ont libéré la colombe des décombres de la maison. Les retrouvailles du couple ont été fêtées par tous les oiseaux de l’île, qui entamèrent une danse dans le ciel.

Une sculpture représentant les deux colombes a été placée devant la maison qui a été reconstruite au même emplacement. Cette légende s’est transmise de génération en génération, et, jusqu’au 16e siècle, de jeunes mariés parisiens venaient se jurer fidélité dans cette rue. Une pratique qui été par la suite interdite par l’église Notre-Dame, qui y voyait du paganisme.

En 1792, la statue a été détruite, mais différents bas-reliefs ont été ajouté sur la façade la maison afin de rappeler l’histoire des deux colombes.

La Maison

La maison, quant à elle, a été surélevée au 16ème siècle et a vu s’installer une taverne au rez-de-chaussée : La Taverne St Nicolas, qui aurait été fréquentée par le célèbre bandit Louis Dominique Garthausen, dit Cartouche.

À travers les siècles, la bâtisse et le commerce sont passés entre les mains de divers propriétaires. Entre 1954 et 1964, on y trouvait par exemple le Cabaret de la Colombe, où ont débuté plusieurs vedettes de la chanson française de l’époque comme Jean Ferrat ou Georges Moustaki.

Aujourd’hui, on y trouve un bar à vins.

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Le Moulin de la Galette

Le moulin de la Galette est un restaurant historique de Paris situé dans la rue Lepic, à Montmartre, dans le 18ème arrondissement de Paris.

Il porte le même nom d’une guinguette créé au même emplacement au 19ème siècle et il a pour particularité d’être surmonté d’un ancien moulin à vent : le moulin Radet. 

Le moulin Radet

Il s’agit d’un moulin datant du 13ème ou du 16ème siècle, qui a été plusieurs fois rénové, démonté et déplacé sur la colline de Montmartre.

Il servait initialement à moudre le blé, à presser le raisin et à concasser divers matériaux, comme l’albâtre issu des carrières de Montmartre et destiné à la fabrication de porcelaine.

Les galettes de la mère Debray

Le Moulin de la Galette en 1885

En 1809, la famille Debray a racheté le terrain où se trouvait le moulin Radet. Cette famille de meunier y alors produit une farine qui est devenue réputée dans la région. La famille produisait et vendait également des galettes de seigles, accompagnés d’un verre de lait ou d’un verre de vin local, aux promeneurs venant prendre l’air dans le village de Montmartre qui se trouvait alors en dehors de Paris.

Ce sont ces galettes qui ont donné leur nom au lieu.

Le bal du Moulin de la Galette

En 1834, les Debray ont ajouté une guinguette sur leur terrain et ont commencé à y donner des bals à ciel ouvert les dimanches et les jours fériés. La clientèle s’y pressait pour boire du vin local, danser la polka, le quadrille, le chahut, le cancan et le french-cancan.

Ce bal, qui a été nommé Bal du moulin de la Galette, a connu un tel succès, qu’il a fini par être ouvert quatre jours par semaine, tandis que le moulin cessait définitivement son activité en 1870.

Par la suite, la guinguette à ciel ouvert a laissé la place à une salle de bal fermée, et le Moulin de la Galette est devenu le repaire des nombreux artistes qui fréquentaient Montmartre. Il a d’ailleurs été immortalisé par divers peintres de renom tels que Renoir, Van Gogh, Lautrec et Ultrillo.

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Le Polidor

Le Polidor est un restaurant est un restaurant historique de Paris qui se trouve dans la rue Monsieur-le-Prince, dans le 6ème arrondissement, juste à côté du jardin du Luxembourg et du Panthéon.

Cet établissement a été créé au début du 19ème siècle. Il s’agissait alors d’une crèmerie où l’on consommait essentiellement des œufs, du laitage et du fromage, mais qui servait aussi des repas. Par la suite, la crèmerie a été abandonnée au profit de la seule restauration.

La devanture et l’intérieur du Polidor datent du début du 20ème siècle et n’ont pas changé depuis cette époque, même si elles ont été rénovées récemment. La décoration, quant à elle, est une accumulation de meubles, d’objets, de peintures et de photos qui se sont accumulés au cours des cent dernières années et qui rappellent souvent la clientèle — aujourd’hui célèbre — qui y mangeaient régulièrement.

En effet, le Polidor est connu pour avoir été fréquenté par de nombreux poètes, écrivains et artistes en tout genre, attirés par le quartier et les tarifs abordables du restaurant : Ionesco, Boris Vian, James Joyce, ou encore Ernest Hemingway.

D’ailleurs, dans le film Midnight in Paris de Woody Allen, le personnage principal remonte le temps et rencontre l’auteur de Le vieil homme et la mer … dans la salle du Polidor !

Cette salle accueille aujourd’hui une clientèle essentiellement touristique, mais le menu reste celui d’un bistrot parisien traditionnel de par les plats proposés et les tarifs.

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Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde

À l’entrée du jardin de Marco-Polo, près du jardin du Luxembourg, dans le 6ème arrondissement de Paris, se trouve l’une des plus belles fontaines de Paris : la Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde. Conçue par l’architecte Gabriel Davioud et installée en 1874, cette fontaine doit son nom à la sculpture de Jean-Baptiste Carpeaux qui la surplombe.

Cette sculpture est composée de quatre femmes qui dansent en soutenant une sphère, décorée par les signes du zodiaque symbolisant le ciel, et englobant une autre sphère représentant la planète terre.

Chacune de ces quatre femmes est une allégorie incarnant un continent grâce à ses traits et sa coiffure : l’Afrique, l’Amérique, l’Europe et l’Asie. L’Amérique porte par exemple une coiffe amérindienne fabriquée avec des plumes. L’Afrique, quant à elle, porte à sa cheville une chaîne sur laquelle l’Amérique met le pied. Cela fait échos à l’esclavage aboli aux États-Unis et dans les colonies françaises de Caraïbes seulement quelques années avant la réalisation de la statue.

À noter que l’Océanie n’est pas présente, car au 19ème siècle, elle était généralement considérée comme une partie du continent asiatique. Du reste, se limiter à quatre continents permettait d’obtenir une statue plus facilement équilibrée et harmonieuse.

Enfin, la fontaine est complétée par huit chevaux marins, huit tortues et quatre dauphins.

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La tour Montparnasse

La tour Montparnasse est la tour la plus haute de Paris intra-muros … et aussi l’un des monuments les plus détestés de Paris. Elle a été conçue par les architectes Jean Saubot, Eugène Beaudouin, Urbain Cassan et Louis de Hoÿm de Marien. Elle a été inaugurée en 1973.

La tour a été construite sur l’emplacement de l’ancienne gare de Montparnasse. En effet, dans les années 1960, cette dernière était devenue trop petite. Il a donc été décidé de la reconstruire et de la reculer sur 400 mètres. Cela permettait de libérer 12 hectares de terrain dans le centre de Paris.

Certains ont donc proposé d’en profiter pour restructurer le quartier — qui était alors considéré comme insalubre — pour en faire le nouveau quartier d’affaire de la rive gauche. Un certain Edgar Pisani, préfet de la Haute-Marne et homme de réseau, a alors lancé l’idée de construire une grande tour, ce qui permettrait d’accroitre la rentabilité du terrain (dont il possédait une partie). Malgré les critiques, il a obtenu le soutien d’André Malraux, alors ministre d’État aux Affaires culturelles, et la tour a pu voir le jour.

Pour construire cette tour de 209 mètres de haut, il a fallu déblayer 420 000 mètres cubes de gravats, installer une quinzaine de grues, et enfoncer 56 piliers en béton armé jusqu’à 70 mètres de profondeur pour maintenir debout 120 000 de matériel sur un sol crayeux.

Cette opération de rénovation de Montparnasse a aussi entraîné la disparition de soixante-dix ateliers d’artistes et cassé la vie artistique et bohème du quartier. Montparnasse est ainsi devenu à la fois un quartier de loisirs le soir, avec ses théâtres, ses cinémas, ses restaurants et ses cafés et un lieu de bureaux et de passage le jour.

La tour Montparnasse, quant à elle, n’est toujours pas rentrée dans le cœur des Parisiens. D’ailleurs, pour certains, le sommet de cette tour offre le plus beau panorama de Paris, car c’est le seul endroit où on ne la voit pas.

Vue panoramique depuis le toit de la tour © Amaya & Laurent

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Statut de jesus sur une tombe

Le cimetière du Montparnasse

Le cimetière du Montparnasse est situé dans le quartier du même nom, dans le 14e arrondissement de Paris. Il compte environ 35 000 tombes et occupe un terrain de 19 hectares. C’est d’ailleurs l’un des plus grands espaces verts de Paris et on y dénombre 1 200 arbres de 40 essences différentes, essentiellement des tilleuls, des sophoras, des thuyas, des érables, des frênes et des conifères.

Il occupe aussi une place particulière dans l’histoire des cimetières de Paris…. 

Un cimetière d’un genre nouveau

Le cimetière a été créé un 1824. Le terrain qu’il occupe aujourd’hui était alors situé en dehors des limites de Paris. L’idée était alors d’éviter des problèmes d’hygiènes et des désagréments pareils à ceux provoqués par le cimetière des Innocents qui se trouvait au centre de la capitale et qui a fini par être fermé en 1780. D’ailleurs, en conformité avec le décret impérial de 1804, le cimetière du Montparnasse a été soumis à une réglementation précise, afin d’éviter qu’il ne finisse surchargé de cadavres, comme le cimetière des innocents : interdiction des fosses communes, interdiction d’enterrer une personne dans la même tombe qu’une autre avant un délai de 5 ans, fixation d’un espace minimum entre les tombes, etc.

Cette gestion plus rigoureuse n’a toutefois pas empêché certains débordements. En 1848, par exemple, le cimetière Montparnasse a fait l’objet de profanations : des cadavres de femmes étaient sortis de leurs tombes et mutilés. Pour trouver le coupable, un piège a été posé : un canon de fusil, chargé de mitraille et pourvu d’un mécanisme automatique rudimentaire pointé vers un haut mur où l’on avait remarqué des traces d’escalade. Les mois passèrent et l’on finit par désespérer, lorsque le 15 mars 1849, vers minuit, une détonation se fit entendre. Après exploration du terrain, des traces de sang ont été découvertes. La piste a été remontée jusqu’à l’hôpital du Val-de-Grâce et à un sergent grièvement blessé qui y avait été admis. Celui-ci a été condamné à un an de prison.

Un cimetière bâtit sur ancien terrain agricole

Initialement, le terrain sur lequel a été construit ce cimetière appartenait à des religieux — les frères Saint-Jean-de-Dieu — et on y trouvait un hospice, une ferme, des terres agricoles et un moulin à vent, au pied duquel on vendait aussi des galettes chaudes et du vin clairet. Ce dernier, datant du 17e siècle, est toujours présent au milieu du cimetière, bien qu’il ait perdu depuis longtemps ses ailes.

Après que le terrain a été confisqué aux religieux durant la Révolution, ce moulin a continué de servi de guinguette où l’on pouvait acheter du vin à bon marché. À l’ouverture du cimetière, il a ensuite servi de maison au gardien. Certains ont voulu en faire un mausolée — comme la femme du sculpteur Bourdelle — mais il a fini par être classé monument historique en 1931 et il est désormais vide.  

Des tombes de personnes célèbres et des œuvres d’art

Le cimetière du Montparnasse abrite les tombes de personnalités célèbres : hommes d’État, militaires, artistes, intellectuels…

On y trouve surtout de véritables œuvres d’art !

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Deux mobylette devant l’Hôtel des Invalides, à Paris.

L’Hôtel des Invalides

L’Hôtel des Invalides fait partie des lieux incontournables de Paris, de part son esthétique et son histoire, mais aussi en raison de son emplacement dans le 7ème arrondissement, à côté de la Tour Eiffel, du Pont Alexandre III et du Grand Palais.

Un refuge pour les invalides de guerre

La construction de ce bâtiment a été lancée par le roi Louis XIV en 1670. Son objectif initial était de créer un grand établissement où soigner et loger les soldats invalides de ses armées. Ses motivations étaient peut-être humanistes, mais il avait surtout des projets de conquêtes et il avait besoin de redorer son image et celle de son armée auprès de la population, afin de pouvoir recruter de nouveaux soldats.

En effet, à cette époque, les invalides de guerre, issus pour la plupart de la guerre de Trente Ans, posaient des problèmes d’ordre public dans la capitale. Les Parisiens leur reprochaient de traîner sur le pont Neuf, de mendier et de provoquer des bagarres. Surtout, leur état de dénuement et le fait qu’ils n’étaient pas soutenus par le roi ne donnaient pas envie de s’engager dans l’armée. Ils gênaient donc le travail des sous-officiers qui tentaient de recruter de nouveaux soldats en promettant aux jeunes une vie meilleure et une solde intéressante.

La construction

La construction — confié aux architectes Libéral Bruand et Jules Hardouin-Mansart — s’est faite entre 1671 et 1678 pour l’essentiel. Le Dôme des Invalides n’ayant été achevée complètement qu’en 1706.

L’ensemble — qui était alors entouré de champs et de prairie — comprenait un hospice, un hôpital militaire, une manufacture et une église. Les bâtiments étaient organisés autour de cinq cours, centrés sur une cour royale. Par son plan en grille, l’hôtel des Invalides rappelle le palais de l’Escurial, résidence des rois d’Espagne.

Un hospice

Dès 1690, l’hôtel des Invalides logeait 6000 invalides de guerre, qui — à partir de 1710 — devaient avoir effectué au moins 20 ans de service dans l’armée du roi.

Les soldats dormaient dans des dortoirs de 5 à 6 lits. Les officiers étaient 2 ou 3 dans des chambres chauffées. Ils étaient bien nourris et bénéficiaient de bonnes règles d’hygiène. Dans la journée, ils se promenaient librement, allant dans l’un des huit chauffoirs dont deux étaient considérés comme « fumeurs ». Ils pouvaient également sortir le jour. Les femmes y étaient interdites, toutefois les soldats mariés pouvaient passer deux nuits dehors par semaine.

Les pensionnaires devaient se plier à un règlement intérieur strict : interdiction de boire ou manger dans les chambres, interdiction de toute forme de commerce, respect des horaires, etc. En cas de faute : privation de vin, retenues, prison, expulsion ou « cheval de bois » (le soldat était assis sur un cheval d’arçon, dans l’avant-cour de l’hôtel et subissait les moqueries de ses compagnons…).

Un hôpital

Louis XIV et sa suite visitant l’Hôtel des Invalides (tableau de Pierre-Denis Martin datant du 18ème siècle)

Le service d’infirmerie était initialement équipé de 300 lits et il était d’excellente qualité pour l’époque. Une école de chirurgie y est même été créée par la suite. Deux fois par jour, médecin et chirurgien y faisaient la tournée des lits, cahier d’ordonnances à la main. La nuit, deux sœurs veillaient sur les malades. Vers la fin du 18e siècle, l’infirmerie de l’hôtel a fini par acquérir une réputation internationale.

Une manufacture

Les soldats invalides étaient encore au service du roi. Les moins handicapés montaient la garde. Les autres devaient travailler dans les manufactures installées au troisième étage de l’Hôtel. Ils y fabriquaient des uniformes, des bas, des souliers ou même des tapisseries. Il y’avait également un atelier de calligraphie et d’enluminures. L’objectif était d’occuper ceux qui vivaient là, afin de maintenir l’ordre et le calme, mais aussi de financer le fonctionnement de l’Hôtel. Ces ateliers ont toutefois disparu entre 1710 et 1720.

Les Invalides, aujourd’hui …

Lors de la Révolution, l’Hôtel des Invalides a été  rattaché aux biens nationaux. Il a connu un nouvel âge d’or lors du 1er Empire, grâce à Napoléon qui lui a accordé un budget conséquent et une attention toute particulière.

Napoléon visitant l’infirmerie des Invalides, 11 février 1808 (tableau d’Alexandre Veron-Bellecourt datant de 1809)

Par la suite, l’institution ne s’est pas vraiment développée. Elle a accueilli quelques blessés de la 1ere Guerre mondiale, de la guerre d’Indochine et de la guerre d’Algérie, et elle accueille encore aujourd’hui une centaine de pensionnaires. Néanmoins, l’espace consacré aux invalides de guerre a été lentement grignoté par la création de musées et la multiplication de logements de fonction. Aujourd’hui, seuls 20 % de cet édifice – qui compte maintenant parmi les lieux incontournables de Paris pour les touristes – est consacré aux soldats blessés et handicapés.

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