Dans le 5ème arrondissement de Paris, on peut trouver les vestiges d’un des lieux les plus anciens de Paris : des arènes construite au 1er siècle après Jésus-Christ lorsque Paris s’appelait encore Lutèce et appartenait à l’Empire romain.
Ce complexe avait la particularité de comporter à la fois, une scène et une piste centrale. On pouvait donc y assister à des spectacles divers comme du théâtre, du mime, de la danse, des chasses et des combats de gladiateur ou d’animaux.
Les gradins que l’on voit aujourd’hui ont été reconstitués en se basant sur les hypothèses d’archéologues. Les spectateurs les plus riches avaient leurs places réservées à l’année au premier rang et disposaient de coussins. Ensuite venaient les citoyens, puis le peuple et tout en haut les esclaves et les prostituées.
On ne compte que dix rangées de gradins, mais à l’origine, les arènes en contenaient 35 et pouvaient accueillir entre 12 000 et 17 000 spectateurs (soit l’équivalent de la capacité d’accueil du Palais Omnisport de Paris Bercy). Et cela, alors que la population de la cité n’excédait pas 10 000 habitants.
Cet amphithéâtre attirait en effet un large public, venant souvent de loin, friand de spectacles et de combats. Et l’emplacement des arènes en dehors du centre-ville de Lutèce devait justement permettre un accès facile à ces spectateurs venant des alentours de la cité.
En été, de l’ombre pouvait être faite par un velum (une toile pouvant être dépliée au dessus des gradins).
Sur le podium, il y’avait une scène de théâtre longue de 41 mètres, encore visible aujourd’hui. Elle était exposée plein ouest, afin que les acteurs bénéficient d’un éclairage parfait, puisque les représentations avaient lieu au milieu de l’après-midi.
Afin d’être entendus par tous les spectateurs, les acteurs sur scènes récitaient leurs répliques dans des niches surélevées qui permettaient de projeter le son vers l’ensemble des gradins. Ces niches sont encore visibles en partie. Ce sont les arcs de cercle dans lesquels ont été installés des bancs pour les promeneurs.
La piste elliptique centrale a conservé ses proportions d’origines. Le sol de l’arène était constitué du terrain naturel, aplani et sans doute recouvert de sable. L’eau de pluie était évacuée par un égout passant sous la scène et dont les vestiges ont été retrouvés.
C’est là que se déroulaient les combats de gladiateurs, les exécutions de prisonniers ou les combats de fauves ramenés d’Afrique. Les fauves étaient maintenus avant leur entrée en scène derrière des grilles toujours visibles au pied de la piste. Ces grilles vertes servent aujourd’hui à stocker les chaises du jardin.
Il est probable que ces arènes sont restées en activité jusqu’à la première destruction de la plus grande partie de Lutèce, à la fin du IIIe siècle. Toutefois, les arènes ont ensuite été progressivement oubliées. Ces pierres ont été réutilisées pour construire d’autres choses, comme l’enceinte autour de l’île de la Cité. Et l’ensemble a finalement été recouvert par des remblais au cours des siècles.
Ce n’est qu’au 19ème siècle, à l’occasion de grands travaux que les arènes ont commencé à être redécouvertes. Ces vestiges sont alors sauvés de la destruction, notamment grâce à l’intervention de Victor Hugo auprès de la municipalité parisienne.
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Parmi les vestiges les plus anciens de Paris, on compte l’enceinte construite autour de l’île de l’Île de la Cité au tout début du 4ème siècle. Aujourd’hui, il en quelques tronçons conservés et présentés dans la crypte archéologique du parvis de Notre-Dame … et un marquage au sol au milieu de la rue de la Colombe.
Au début du 4ème siècle, Paris s’appelait encore Lutèce et était sous encore domination romaine.
La cité faisait face depuis plusieurs décennies aux attaques des Alamans venant de l’est et des Francs venant du Nord. Pour cette raison, et pour d’autres, la partie sud de la cité, sur les flancs de la montagne Sainte-Geneviève – la où se trouve actuellement le Panthéon – a été en partie délaissée. La plupart des habitants qui sont restés à Lutèce se sont alors repliés sur l’île de la Cité.
Pour protéger l’île, les habitants ont construit un mur — un castrum — en réutilisant les pierres déjà taillées des arènes de Lutèce afin de gagner du temps.
Ce mur épais était formé de blocs superposés en pierres sèches, c’est-à-dire sans mortier ni ciment. Il mesurait probablement 2 mètres de haut et 2,50 mètres de largeur à la base pour 2 mètres au sommet. Sommet qui devait sans doute comporter un encorbellement en bois afin d’y circuler.
Il faisait le tour de l’île et était dressé à 15 mètres des rives de la Seine de l’époque. L’espace entre le mur et la Seine servait de chemin de ronde.
Enfin, l’enceinte était peut-être jalonnée de tours, mais nous n’en sommes pas sûrs. De même, nous ne connaissons pas exactement la date de la disparition de cette enceinte, mais elle en tout cas elle n’existait plus au 12ème siècle.
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