Symbole de l’amitié entre la France et la Russie
Ce pont était destiné à symboliser l’amitié franco-russe, instaurée par un accord de coopération militaire signé en 1891 entre la France et l’Empire russe. Accord stipulant que les deux pays devaient se soutenir mutuellement s’ils étaient attaqués par un des pays de la Triple Alliance (dite aussi Triplice) : l’Empire allemand, l’Autriche-Hongrie et le royaume d’Italie.
La première pierre fut posée par le tsar Nicolas II de Russie, l’impératrice Alexandra Fedorovna et le président Félix Faure en 1896. Le pont — appelé pont Alexandre III, en l’honneur du tsar qui a signé l’accord franco-russe en 1891 — a été inauguré lors de l’Exposition universelle de 1900.
A noter que plus de cent plus tard, un autre monument sera construit à Paris dans le cadre de ces mêmes relations franco-russes : la cathédrale de la Sainte-Trinité.
Le plus extravagant des ponts parisiens
La construction du pont a été confiée aux ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby, et aux architectes Joseph Cassien-Bernard et Gaston Cousin.
Un soin tout particulier a été apporté à sa décoration, car il devait être mis en avant lors de l’Exposition universelle de 1900. Ainsi, pas moins de 17 artistes parmi les plus réputés de l’époque ont contribué à son décor, comme Gustave Michel qui a aussi œuvré sur le pont de Bir-Hakeim ou encore Emmanuel Frémiet à qui l’on doit le monument à Jeanne d’Arc dans le 1er arrondissement.
Au sommet de chacun de quatre pylônes, on peut distinguer une statue en bronze dorée représentant Phama, la divinité romaine de la renommée, incarnant respectivement la gloire des Arts, des Sciences, du Commerce et de l’Industrie. À la base de chacun de ces mêmes pylônes, une statue en pierre représente une allégorie de la France au Moyen-âge, de la France à la Renaissance, de la France sous Louis XIV et de la France moderne. À leurs pieds, on trouve encore quatre groupes de génies des eaux, avec des poissons et des coquillages.
Au milieu du pont, semblant assis sur son bord, et symbolisant l’amitié franco-russe, des statues en cuivre martelées des Nymphes de la Seine, portant les armes de Paris, et des nymphes de la Neva portant les armes de la Russie. Des guirlandes de fleurs sur le tablier et d’élégants candélabres en bronze complètent cette décoration foisonnante.
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L’histoire de beaucoup de monuments de Paris est pour le moins agitée. C’est aussi le cas de la basilique du Sacré-Cœur qui se trouve au sommet de la colline de Montmartre dans le 18ème arrondissement.
Elle a été conçue par l’architecte Paul Abadie et a été construite entre 1875 et 1914.
Le style de l’édifice est romano byzantin. Sa façade s’inspire de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople, de la basique Saint-Marc de Venise et de la cathédrale Saint-Front de Périgueux.
Son dôme culmine à 83 m. À l’arrière, son campanile s’élève à 84 m et renferme la plus grosse cloche de France, large de 3 mètres et pesant plus 18 tonnes.
Comme l’Arc de Triomphe et le pont Alexandre III, elle est construite avec de la pierre calcaire blanche, qui provient des carrières de Château-Landon et de Souppes-sur-Loing. Cette pierre a pour caractéristique d’être imperméable et de sécréter une substance blanche au contact de l’eau. Substance qui durcit ensuite et permet à la basilique de conserver sa blancheur éclatante.
La construction de la basilique du Sacré-Cœur a été décidée après la défaite de la France de Napoléon III face à la Prusse, en 1870. Le clergé catholique français a alors considéré cette défaite comme une punition divine et a souhaité qu’un sanctuaire soit dédié au Sacré-Cœur de Jésus afin de faire acte de pénitence et protéger Paris à l’avenir.
La construction s’inscrit aussi dans la continuité de la Commune de Paris et des évènements de 1871, durant lesquels les Parisiens se sont opposés au gouvernement qui a signé l’armistice avec la Prusse, ont pris le pouvoir dans la capitale et y ont instauré un système de gestion plus démocratique et égalitaire la Commune. En effet, en 1973, ceux qui votent le soutien national à la construction de la Basilique sont les mêmes qui ont capitulé devant la Prusse, puis qui ont violemment réprimé l’insurrection des Parisiens commencée sur la colline de Montmartre, et écrasé la Commune.
Le parvis du Sacré-Cœur se trouve au sommet de la colline de Montmartre. Il domine Paris d’une centaine de mètres et on peut y profiter d’une belle vue panoramique.
La colline de Montmartre est aussi une ancienne carrière de gypse. À la fin du 19ème siècle, son sous-sol était percé de plus de 300 kilomètres de galeries et elle risquait de s’effondrer sous les 44 000 tonnes de la future basilique du Sacré-Cœur.
En 1875, avant de commencer la construction de cette dernière, de longs travaux de consolidation de la colline ont donc été réalisés.
Sur le fronton de la basilique du Sacré-Cœur, on peut voir une statue de Jésus montrant son cœur. Ce « Sacré-Cœur », qui donne son nom à cet édifice religieux, est pour les catholiques le symbole de l’amour divin par lequel Dieu a pris la forme humaine et a donné sa vie pour les hommes. À l’intérieur, une immense mosaïque représente également le Sacré-Cœur de Jésus.
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