Victor Hugo est un poète, dramaturge, homme politique français et personnalité historique de Paris.
Enfance
Victor Hugo est né en 1802 à Besançon. La famille Hugo a ensuite beaucoup voyagé et a fini par s’installer à Paris. C’est donc là que Victor Hugo a grandi, notamment dans le 5ème arrondissement, où il a vécu rue des Feuillantines et a étudié au lycée Louis-le-Grand. Son goût pour l’écriture lui est venu très tôt et il semble que c’est à l’âge de 14 ans qu’il a décidé de se lancer dans une carrière littéraire.
Poète, dramaturge et romancier
En 1821, âgé de 19 ans, il a publié sa première anthologie de poèmes, baptisée Odes. L’une des poésies consacrées à la mort du Duc de Berry a été remarquée par le roi Louis XVIII, et ce dernier lui a versé une pension de 2000 francs. La carrière de Victor Hugo était lancée. Il a ensuite publié une vingtaine de recueils.
Victor Hugo ne s’est cependant pas limité à la poésie. En 1827, il a sorti sa première pièce théâtre, nommée Cromwell, rapidement suivie d’une seconde en 1830 : Hernani. Celle-ci ne respectait pas les règles classiques du théâtre, et notamment celle des trois unités (de temps, de lieu et d’action). Elle a fait de Victor Hugo le chef de file d’un nouveau genre, le drame romantique, reprenant souvent des événements historiques et mêlant différents styles : tragique, pathétique, comique et burlesque. Hernani, joué à la Comédie française, a néanmoins provoqué de vifs affrontements tournant parfois à la bagarre entre les partisans du théâtre classique et ceux du drame romantique. En tout, Victor Hugo a écrit une douzaine de pièces.
En 1828, le premier roman de Victor Hugo a été édité. Trois ans plus tard, il a achevé l’un de ses plus grands succès, Notre-Dame de Paris, dont le récit se déroule au Moyen-âge autour de la cathédrale du même nom, sur l’île de la Cité. Les Misérables, son autre roman majeur, publié en 1862, évoque la misère en province et à Paris dans les années 1815-1832 à travers l’histoire Jean Valjean, un ancien forçat généreux qui tente d’échapper à un inspecteur zélé.
L’œuvre d’Hugo est donc intimement liée à Paris. Sa vie aussi.
Parisien
On l’a vu, Victor Hugo a grandi à Paris. En 1822, il y a épousé Adèle Foucher, son amour de jeunesse, devant l’hôtel de l’église Saint-Sulpice, dans le 6e arrondissement.
Avec sa femme et ses enfants, Victor Hugo a changé plus d’une vingtaine de fois de logement à Paris. L’une de ses adresses les plus connues est celle de la place des Vosges, où il a résidé entre 1832 et 1848. L’appartement qu’il y occupait a d’ailleurs été transformé en musée consacré à sa vie et à son œuvre. Parmi les lieux qu’il fréquentait régulièrement, on peut aussi citer le restaurant Le Grand Véfour, situé sous les galeries du Palais Royal, dans le 1er arrondissement. Les élites littéraires s’y rencontraient, et Victor Hugo y commandait toujours un plat de vermicelles avec du mouton et des haricots blancs.
Victor Hugo était très attaché à la Ville Lumière, à son histoire et à la préservation de son patrimoine architectural. En écrivant Notre-Dame de Paris, l’un de ses objectifs était d’ailleurs de sauver la cathédrale, qu’il fréquentait régulièrement, mais qui était alors dans un état de délabrement avancé et menacée de destruction. Son objectif a été atteint puisque le succès de son livre a suscité un nouvel élan d’intérêt pour ce monument et poussé les pouvoirs publics à lancer sa restauration qui a été achevée en 1844. De même, en 1847, Victor Hugo est intervenu en écrivant dans la presse des articles en faveur de la rénovation de la Sainte-Chapelle. On peut également évoquer son action auprès du Conseil Municipal de Paris afin de sauver de la destruction les vestiges des Arènes de Lutèce, découvertes en 1883 à l’occasion de la construction d’un dépôt de bus, et qui risquaient d’être détruits.
Homme politique
Après 1843, et la mort de sa fille aînée Léopoldine, Victor Hugo s’est aussi tourné vers la politique en parallèle à sa carrière littéraire, à travers laquelle il exprimait déjà son point de vue sur les questions sociétales et politiques de son époque. Fils d’un général bonapartiste et élevé par une mère royaliste, Victor Hugo a en effet progressivement adopté l’idéal républicain. Il a pris très tôt position contre la censure, contre la peine de mort, la pauvreté et les trop grandes inégalités sociales. Il a milité pour la paix et toutes les libertés.
En 1845, il a été nommé à la Chambre des Pairs par Louis-Philippe. Il a ensuite été élu député à l’Assemblée constituante de 1848. En 1851, il a condamné le coup d’État du Prince Louis-Napoléon et s’est opposé à l’avènement du Second Empire. Il a alors été contraint de s’exiler en Belgique, puis sur les îles de Jersey et Guernesey. À son retour triomphal en France, en 1868, il a prôné la réconciliation nationale et l’amnistie des communards et s’est engagé dans la défense de la Troisième République. Par la suite, il a été plusieurs fois député et sénateur.
Panthéonisation
En 1885, à l’âge de 83 ans, Victor Hugo est finalement mort des suites d’une congestion pulmonaire. Des funérailles nationales ont été organisées. Son cercueil a été déposé une nuit sous l’Arc de Triomphe et a été ensuite transféré au Panthéon, accompagné par une foule de deux millions de personnes. Des délégations du monde entier ont fait le déplacement pour un dernier hommage.
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Dans le 5ème arrondissement de Paris, on peut trouver les vestiges d’un des lieux les plus anciens de Paris : des arènes construite au 1er siècle après Jésus-Christ lorsque Paris s’appelait encore Lutèce et appartenait à l’Empire romain.
Ce complexe avait la particularité de comporter à la fois, une scène et une piste centrale. On pouvait donc y assister à des spectacles divers comme du théâtre, du mime, de la danse, des chasses et des combats de gladiateur ou d’animaux.
Les gradins que l’on voit aujourd’hui ont été reconstitués en se basant sur les hypothèses d’archéologues. Les spectateurs les plus riches avaient leurs places réservées à l’année au premier rang et disposaient de coussins. Ensuite venaient les citoyens, puis le peuple et tout en haut les esclaves et les prostituées.
On ne compte que dix rangées de gradins, mais à l’origine, les arènes en contenaient 35 et pouvaient accueillir entre 12 000 et 17 000 spectateurs (soit l’équivalent de la capacité d’accueil du Palais Omnisport de Paris Bercy). Et cela, alors que la population de la cité n’excédait pas 10 000 habitants.
Cet amphithéâtre attirait en effet un large public, venant souvent de loin, friand de spectacles et de combats. Et l’emplacement des arènes en dehors du centre-ville de Lutèce devait justement permettre un accès facile à ces spectateurs venant des alentours de la cité.
En été, de l’ombre pouvait être faite par un velum (une toile pouvant être dépliée au dessus des gradins).
Sur le podium, il y’avait une scène de théâtre longue de 41 mètres, encore visible aujourd’hui. Elle était exposée plein ouest, afin que les acteurs bénéficient d’un éclairage parfait, puisque les représentations avaient lieu au milieu de l’après-midi.
Afin d’être entendus par tous les spectateurs, les acteurs sur scènes récitaient leurs répliques dans des niches surélevées qui permettaient de projeter le son vers l’ensemble des gradins. Ces niches sont encore visibles en partie. Ce sont les arcs de cercle dans lesquels ont été installés des bancs pour les promeneurs.
La piste elliptique centrale a conservé ses proportions d’origines. Le sol de l’arène était constitué du terrain naturel, aplani et sans doute recouvert de sable. L’eau de pluie était évacuée par un égout passant sous la scène et dont les vestiges ont été retrouvés.
C’est là que se déroulaient les combats de gladiateurs, les exécutions de prisonniers ou les combats de fauves ramenés d’Afrique. Les fauves étaient maintenus avant leur entrée en scène derrière des grilles toujours visibles au pied de la piste. Ces grilles vertes servent aujourd’hui à stocker les chaises du jardin.
Il est probable que ces arènes sont restées en activité jusqu’à la première destruction de la plus grande partie de Lutèce, à la fin du IIIe siècle. Toutefois, les arènes ont ensuite été progressivement oubliées. Ces pierres ont été réutilisées pour construire d’autres choses, comme l’enceinte autour de l’île de la Cité. Et l’ensemble a finalement été recouvert par des remblais au cours des siècles.
Ce n’est qu’au 19ème siècle, à l’occasion de grands travaux que les arènes ont commencé à être redécouvertes. Ces vestiges sont alors sauvés de la destruction, notamment grâce à l’intervention de Victor Hugo auprès de la municipalité parisienne.
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