La rue Éginhard est un rue ancienne de Paris située dans le quartier du Marais, dans le 4e arrondissement.
Originellement apparue sous le nom de ruelle Saint-Paul, cette voie a pris sa dénomination actuelle en 1864 en hommage à Éginhard (770-840), homme d’État et biographe de Charlemagne dont il était aussi l’un des conseillers.
Les traces écrites les plus anciennes faisant référence à cette voie datent de 14eme siècle, mais il semble qu’elle existait déjà auparavant. Quoi qu’il en soit — et c’est là sa particularité — elle a conservé la physionomie qu’elle avait au 17ème et 18ème siècle : pavée, étroite, tortueuse, dotée d’un caniveau central, bordée de bâtisses anciennes, et dotée d’une fontaine aujourd’hui condamnée.
Pendant longtemps, une partie des terrains donnant sur cette rue appartenaient aux religieuses de Sainte-Anastase, une congrégation disparue en 1795 qui apportait son aide aux pauvres en leur offrant un hébergement temporaire pour une durée de 3 nuits maximum. Ce passé est rappelé par un vasistas orné du monogramme SA (pour Sainte-Anastase) au-dessus d’une porte donnant sur la ruelle.
Enfin, des arcades nous rappellent aujourd’hui l’emplacement d’anciennes boutiques.
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L’histoire des lieux de culte à Paris est principalement liée à celle du catholicisme et du protestantisme. Celle de la cathédrale de la Sainte-Trinité s’inscrit quant elle dans l’histoire de l’église orthodoxe et des relations entre France et Russie.
Elle se trouve dans le 7ème arrondissement de Paris, près des quais de Seine et a été inaugurée en 2016. Il s’agit d’un édifice religieux orthodoxe, dédié, comme son nom l’indique, à la Sainte-Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit). Il fait également office de centre culturel orthodoxe et on peut y trouver une salle d’exposition, une école bilingue franco-russe centre culturel et une librairie.
L’idée de cette nouvelle cathédrale a été officiellement lancée en 2007 par le patriarche Alexis II, lors d’une visite à Paris. Le projet, financé par l’État russe, a alors reçu le soutien du président de la République française et a été dédié aux « relations historiques, culturelles et spirituelles entre la France et la Russie ». Relations anciennes, dont l’une des autres illustrations dans le paysage parisien est le pont Alexandre III.
Pour permettre la construction, la France a donc vendu à la Russie un terrain de 4000 m², où se trouvait le siège de Météo-France, et situé dans un quartier prestigieux et convoité, prêt de la tour Eiffel et de la Seine. Toutefois, par la suite, les relations franco-russes ont connu des hauts et des bas, notamment en raison de positions différentes dans le cadre de la guerre en Syrie. Le projet a donc été suspendu à plusieurs reprises et les présidents russe et français étaient absents lors de l’inauguration de la cathédrale en 2016.
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Les plans de cette cathédrale ont été dessinés par l’architecte français Jean-Michel Wilmotte. Ils s’inspirent fortement de ceux de la cathédrale de la Dormition de Moscou.
La cathédrale de la Sainte-Trinité additionne ainsi les traits de l’architecture moderne aux styles russe et byzantin. Elle est ainsi surmontée de cinq clochers à bulbes représentant Christ et les quatre Évangélistes du Nouveau Testament : Jean, Luc, Marc et Matthieu. Ces bulbes sont fabriqués en matériaux composites et recouverts de 90 000 feuilles d’un alliage d’or et de palladium. Le plus grand mesure 17 m de circonférence et pèse 8 tonnes.
La décoration intérieure, faite de fresques et de mosaïques, reprend également les styles russe et byzantin.
L’idée de cette nouvelle cathédrale a été officiellement lancée en 2007 par le patriarche Alexis II, lors d’une visite à Paris. Le projet, financé par l’État russe, a alors reçu le soutien du président de la République française et a été dédié aux « relations historiques, culturelles et spirituelles entre la France et la Russie ». Relations anciennes, dont l’une des autres illustrations dans le paysage parisien est le pont Alexandre III.
Pour permettre la construction, la France a donc vendu à la Russie un terrain de 4000 m², où se trouvait le siège de Météo-France, et situé dans un quartier prestigieux et convoité, prêt de la tour Eiffel et de la Seine. Toutefois, par la suite, les relations franco-russes ont connu des hauts et des bas, notamment en raison de positions différentes dans le cadre de la guerre en Syrie. Le projet a donc été suspendu à plusieurs reprises et les présidents russe et français étaient absents lors de l’inauguration de la cathédrale en 2016.
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L’église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris — dite église Saint-Gervais — se trouve dans le quartier Saint-Gervais, juste derrière l’Hôtel de Ville, dans le 4e arrondissement.
Elle a été construite entre 1494 et 1644. Elle a ensuite été plusieurs fois rénovée, notamment après un bombardement allemand durant la Première Guerre mondiale.
Son histoire est toutefois plus ancienne, car elle a été bâtie sur les fondations du premier lieu de culte connu de la rive droite de Paris : une basilique fondée entre 387 et 576 à côté d’un cimetière gallo-romain qui se trouvait là.
Il ne reste malheureusement pas grand-chose de cette période, si ce n’est quelques éléments architecturaux datant en fait de la Renaissance et des Lumières, mais qui s’inscrivent par leur apparence dans la continuité de cette première basilique.
L’arbre qui se trouve devant, par exemple, et qui n’est malheureusement plus celui d’origine, est le successeur d’une lignée d’orme qui ont occupé le centre de la place depuis le moyen-âge.
En effet, au moyen-âge, il était d’usage à Paris ou dans d’autres localités, de planter un orme devant les églises, les maisons des seigneurs ou encore aux carrefours. On s’y rassemblait les jours de fête pour boire et danser, et les seigneurs y rendaient justice ou y recevaient leurs impôts le dimanche après la messe.
Cet arbre si imprégné dans l’histoire du quartier qu’en 1733, un artisan a reproduit l’image de l’arbre dans la ferronnerie des balcons du premier étage de l’immeuble situé au n° 4-12 de la rue François Miron voisine.
En 1794, sous la révolution, l’arbre a été abattu, notamment pour réaliser des affûts de canon. L’orme que l’on voit aujourd’hui a été replanté en 1914 à la demande du curé de Saint-Gervais, qui souhaitait faire revivre la mémoire de cet arbre légendaire.
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L’Hôtel des archevêques de Sens – dit Hôtel de Sens – fait partie des rares Monuments du Moyen-Âge de Paris encore debout. Il se trouve dans le quartier du Marais, dans le 4ème arrondissement.
Au moyen-âge, les princes, les grands seigneurs et les ecclésiastiques de haut rang souhaitant être présents dans Paris afin d’être proches du pouvoir et de l’administration royale, vivaient dans des hôtels particuliers. Il s’agissait souvent de sorte de châteaux urbains, plus ou moins grands, qui possédaient des tours, des tourelles et différents bâtiments reliés par des galeries autour d’une cour centrale dotée d’un puits, de jardins et d’écuries.
On en comptait plus d’une cinquantaine, dont une grande partie se trouvait à proximité du Louvre ou dans le Marais. Toutefois, ceux datant d’avant la fin du 14ème siècle ont été détruits ou totalement modifiés par la suite. Il n’en reste aujourd’hui que quelques-uns à Paris, tels que l’hôtel de Clisson datant de 1375 ou l’hôtel des archevêques de Sens.
L’Hôtel de Sens a été construit entre 1475 et 1519 pour le compte de Tristan de Salazar, l’archevêque de Sens, supérieur hiérarchique de l’évêque de Paris, et conseiller personnel du roi.
Construit dans un style gothique flamboyant, cet hôtel particulier présente la particularité d’avoir une partie civile (trois corps de logis autour de la cour) et une partie militaire (deux tourelles d’angle autour de la porte d’entrée et une autre dans la cour).
Par la suite, l’hôtel particulier a été occupé par des membres de la famille royale, de la noblesse, ou par leurs invités. Parmi eux, on peut citer l’apothicaire et astrologue Michel de Nostredame — dit Nostradamus — qui y a résidé en 1555 à l’invitation de la reine Catherine de Médicis. On peut également évoquer Marguerite de Valois, dite Reine Margot. Cette dernière n’y est restée également qu’une année, mais elle a marqué l’histoire du lieu, car c’est devant la porte de l’Hôtel que l’un de ses amants a été tué d’une balle dans la tête par son précédent amant… qu’elle a ensuite fait décapiter au même endroit.
Devenu bien national, en 1790, L’Hôtel de Sens a été vendu en 1797 et a ensuite successivement été occupé par une blanchisserie, une fabrique de conserves alimentaires, un coupeur de poils de lièvres, un opticien, puis une confiturerie, avant de servir de dépôt à une verrerie au début du XXe siècle et d’être partiellement détruit par un incendie en 1911.
L’hôtel de Sens a alors été racheté par la ville de Paris pour servir de salle aux conseils des prud’hommes. Il abrite aujourd’hui la bibliothèque Forney, consacrée principalement à l’affiche et à la publicité.
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La bâtisse à l’apparence médiévale que l’on trouve dans la rue des Barres, dans le quartier Saint-Gervais, était la maison de ville de l’abbaye de Maubuisson, un établissement religieux situé au nord de Paris dans le Val-d’Oise.
Le quartier Saint-Gervais était en effet très prisé des congrégations religieuses, soucieuses d’être présentes près du pouvoir central parisien. À partir du XIIIe siècle, de nombreuses communautés monastiques, cisterciennes en particulier, y ont ainsi fait construire des résidences qui servaient également de lieu de conservation de leur production agricole, destinée à être écoulée sur le marché parisien.
Cette maison date de 1540, mais elle reprend des éléments architecturaux des maisons du Moyen Âge.
Les maisons ordinaires avaient alors des façades assez étroites avec une ou deux fenêtres par étage. Fenêtres la plupart du temps sans vitre, jusqu’au 14e siècle.
Elles étaient constituées d’un rez-de-chaussée de pierre de taille et de trois ou quatre étages à colombage, c’est-à-dire avec une charpente de bois dont les interstices étaient comblés avec des moellons recouverts de plâtre, des briquettes jointées ou encore du torchis (terre argileuse et paille ou foin). À noter qu’en 1607, la ville de Paris a obligé les propriétaires des maisons de recouvrir les façades et les poutres apparentes de chaux ou de plâtre afin de limiter les risques d’incendie. Elles n’ont été de nouveau découvertes que récemment à l’occasion d’opération de rénovation.
Autre élément caractéristique : la présence dans l’angle de la maison d’un poteau cornier – large poteau souvent en bois mais ici en pierre – laissé à découvert et parfois décoré. Un peu avancé par rapport à la façade du rez-de-chaussée, il permettait de soutenir les étages supérieurs qui étaient à encorbellement.
En effet, à Paris, les maisons médiévales étaient construites de façon à ce que chaque étage soit plus avancé sur la rue que l’étage inférieur. Cela permettait de gagner quelques mètres carrés de surface habitable supplémentaire à chaque niveau, de protéger les façades de bois et les passants de la pluie. Toutefois, cela avait pour inconvénient d’empêcher la lumière du jour d’éclairer correctement la rue, ce qui contribuait à l’insalubrité et à l’insécurité. Du reste, les deniers étages des maisons qui se faisaient face de part et d’autre de la rue se touchaient presque, ce qui facilitait la propagation des incendies. Raison pour laquelle les vieux encorbellements ont été supprimés et la construction de nouveau interdite après 1667 (avant d’être réautorisé après 1882, à condition qu’ils soient à plus de 6 mètres du sol et qu’ils ne s’avancent pas trop sur la rue).
Dernier élément extérieur caractéristique des maisons du Moyen Âge : le sommet de la façade en pignon, c’est-à-dire en triangle.
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Dans la rue François Miron, dans le 4ème arrondissement, on peut trouver deux constructions plutôt insolites à Paris en raison de leur apparence médiévale.
Au début du 20ème siècle, ces deux bâtisses ont été datées du 13ème siècle et considérées comme les plus maisons encore debout les plus anciennes de Paris. Cela a permis de les sauver plusieurs fois de la destruction. Toutefois, des recherches plus récentes ont montré que ces deux bâtisses sont seulement des reproductions de construction médiévale et datent en fait du 17ème siècle.
Quoi qu’il en soit – comme la maison de ville de l’abbaye de Maubuisson – elles ont toutes les composantes des maisons du moyen-âge : façade étroite, mur de pierre au rez-de-chaussée, porte d’entrée basse, margelle séparant les boutiques au rez-de-chaussée, poteau cornier, étages de faible hauteur en colombage, petites fenêtres, sommet de la façade taillé en triangle. Manque seulement l’encorbellement, sans doute supprimé après 1667. D’ailleurs, le colombage avait aussi été recouvert de plâtre, mais a été remis à jours lors d’une rénovation en 1967.
Les noms de ces deux bâtisses renvoient également à un autre élément très courant des maisons au moyen-âge : les enseignes. Ainsi, celle de gauche s’appelle la maison à l’enseigne au faucheur. La seconde se nomme maison à l’enseigne au mouton.
En effet, jusqu’au 15eme siècle, les rues n’étaient pas numérotées à Paris. Du reste, beaucoup de parisiens étaient analphabètes. Aussi, des enseignes de bois peint ou de fer forgé étaient apposé aux façades des maisons afin d’indiquer la nature du commerce se trouvant au rez-de-chaussée, de distinguer son commerce du concurrent se trouvant à côté, ou plus largement pour différencier les maisons les unes des autres.
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L’histoire de beaucoup de monuments de Paris est pour le moins agitée. C’est aussi le cas de la basilique du Sacré-Cœur qui se trouve au sommet de la colline de Montmartre dans le 18ème arrondissement.
Elle a été conçue par l’architecte Paul Abadie et a été construite entre 1875 et 1914.
Le style de l’édifice est romano byzantin. Sa façade s’inspire de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople, de la basique Saint-Marc de Venise et de la cathédrale Saint-Front de Périgueux.
Son dôme culmine à 83 m. À l’arrière, son campanile s’élève à 84 m et renferme la plus grosse cloche de France, large de 3 mètres et pesant plus 18 tonnes.
Comme l’Arc de Triomphe et le pont Alexandre III, elle est construite avec de la pierre calcaire blanche, qui provient des carrières de Château-Landon et de Souppes-sur-Loing. Cette pierre a pour caractéristique d’être imperméable et de sécréter une substance blanche au contact de l’eau. Substance qui durcit ensuite et permet à la basilique de conserver sa blancheur éclatante.
La construction de la basilique du Sacré-Cœur a été décidée après la défaite de la France de Napoléon III face à la Prusse, en 1870. Le clergé catholique français a alors considéré cette défaite comme une punition divine et a souhaité qu’un sanctuaire soit dédié au Sacré-Cœur de Jésus afin de faire acte de pénitence et protéger Paris à l’avenir.
La construction s’inscrit aussi dans la continuité de la Commune de Paris et des évènements de 1871, durant lesquels les Parisiens se sont opposés au gouvernement qui a signé l’armistice avec la Prusse, ont pris le pouvoir dans la capitale et y ont instauré un système de gestion plus démocratique et égalitaire la Commune. En effet, en 1973, ceux qui votent le soutien national à la construction de la Basilique sont les mêmes qui ont capitulé devant la Prusse, puis qui ont violemment réprimé l’insurrection des Parisiens commencée sur la colline de Montmartre, et écrasé la Commune.
Le parvis du Sacré-Cœur se trouve au sommet de la colline de Montmartre. Il domine Paris d’une centaine de mètres et on peut y profiter d’une belle vue panoramique.
La colline de Montmartre est aussi une ancienne carrière de gypse. À la fin du 19ème siècle, son sous-sol était percé de plus de 300 kilomètres de galeries et elle risquait de s’effondrer sous les 44 000 tonnes de la future basilique du Sacré-Cœur.
En 1875, avant de commencer la construction de cette dernière, de longs travaux de consolidation de la colline ont donc été réalisés.
Sur le fronton de la basilique du Sacré-Cœur, on peut voir une statue de Jésus montrant son cœur. Ce « Sacré-Cœur », qui donne son nom à cet édifice religieux, est pour les catholiques le symbole de l’amour divin par lequel Dieu a pris la forme humaine et a donné sa vie pour les hommes. À l’intérieur, une immense mosaïque représente également le Sacré-Cœur de Jésus.
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Dans le 5ème arrondissement de Paris, on peut trouver les vestiges d’un des lieux les plus anciens de Paris : des arènes construite au 1er siècle après Jésus-Christ lorsque Paris s’appelait encore Lutèce et appartenait à l’Empire romain.
Ce complexe avait la particularité de comporter à la fois, une scène et une piste centrale. On pouvait donc y assister à des spectacles divers comme du théâtre, du mime, de la danse, des chasses et des combats de gladiateur ou d’animaux.
Les gradins que l’on voit aujourd’hui ont été reconstitués en se basant sur les hypothèses d’archéologues. Les spectateurs les plus riches avaient leurs places réservées à l’année au premier rang et disposaient de coussins. Ensuite venaient les citoyens, puis le peuple et tout en haut les esclaves et les prostituées.
On ne compte que dix rangées de gradins, mais à l’origine, les arènes en contenaient 35 et pouvaient accueillir entre 12 000 et 17 000 spectateurs (soit l’équivalent de la capacité d’accueil du Palais Omnisport de Paris Bercy). Et cela, alors que la population de la cité n’excédait pas 10 000 habitants.
Cet amphithéâtre attirait en effet un large public, venant souvent de loin, friand de spectacles et de combats. Et l’emplacement des arènes en dehors du centre-ville de Lutèce devait justement permettre un accès facile à ces spectateurs venant des alentours de la cité.
En été, de l’ombre pouvait être faite par un velum (une toile pouvant être dépliée au dessus des gradins).
Sur le podium, il y’avait une scène de théâtre longue de 41 mètres, encore visible aujourd’hui. Elle était exposée plein ouest, afin que les acteurs bénéficient d’un éclairage parfait, puisque les représentations avaient lieu au milieu de l’après-midi.
Afin d’être entendus par tous les spectateurs, les acteurs sur scènes récitaient leurs répliques dans des niches surélevées qui permettaient de projeter le son vers l’ensemble des gradins. Ces niches sont encore visibles en partie. Ce sont les arcs de cercle dans lesquels ont été installés des bancs pour les promeneurs.
La piste elliptique centrale a conservé ses proportions d’origines. Le sol de l’arène était constitué du terrain naturel, aplani et sans doute recouvert de sable. L’eau de pluie était évacuée par un égout passant sous la scène et dont les vestiges ont été retrouvés.
C’est là que se déroulaient les combats de gladiateurs, les exécutions de prisonniers ou les combats de fauves ramenés d’Afrique. Les fauves étaient maintenus avant leur entrée en scène derrière des grilles toujours visibles au pied de la piste. Ces grilles vertes servent aujourd’hui à stocker les chaises du jardin.
Il est probable que ces arènes sont restées en activité jusqu’à la première destruction de la plus grande partie de Lutèce, à la fin du IIIe siècle. Toutefois, les arènes ont ensuite été progressivement oubliées. Ces pierres ont été réutilisées pour construire d’autres choses, comme l’enceinte autour de l’île de la Cité. Et l’ensemble a finalement été recouvert par des remblais au cours des siècles.
Ce n’est qu’au 19ème siècle, à l’occasion de grands travaux que les arènes ont commencé à être redécouvertes. Ces vestiges sont alors sauvés de la destruction, notamment grâce à l’intervention de Victor Hugo auprès de la municipalité parisienne.
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Parmi les vestiges les plus anciens de Paris, on compte l’enceinte construite autour de l’île de l’Île de la Cité au tout début du 4ème siècle. Aujourd’hui, il en quelques tronçons conservés et présentés dans la crypte archéologique du parvis de Notre-Dame … et un marquage au sol au milieu de la rue de la Colombe.
Au début du 4ème siècle, Paris s’appelait encore Lutèce et était sous encore domination romaine.
La cité faisait face depuis plusieurs décennies aux attaques des Alamans venant de l’est et des Francs venant du Nord. Pour cette raison, et pour d’autres, la partie sud de la cité, sur les flancs de la montagne Sainte-Geneviève – la où se trouve actuellement le Panthéon – a été en partie délaissée. La plupart des habitants qui sont restés à Lutèce se sont alors repliés sur l’île de la Cité.
Pour protéger l’île, les habitants ont construit un mur — un castrum — en réutilisant les pierres déjà taillées des arènes de Lutèce afin de gagner du temps.
Ce mur épais était formé de blocs superposés en pierres sèches, c’est-à-dire sans mortier ni ciment. Il mesurait probablement 2 mètres de haut et 2,50 mètres de largeur à la base pour 2 mètres au sommet. Sommet qui devait sans doute comporter un encorbellement en bois afin d’y circuler.
Il faisait le tour de l’île et était dressé à 15 mètres des rives de la Seine de l’époque. L’espace entre le mur et la Seine servait de chemin de ronde.
Enfin, l’enceinte était peut-être jalonnée de tours, mais nous n’en sommes pas sûrs. De même, nous ne connaissons pas exactement la date de la disparition de cette enceinte, mais elle en tout cas elle n’existait plus au 12ème siècle.
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