La tour Montparnasse est la tour la plus haute de Paris intra-muros … et aussi l’un des monuments les plus détestés de Paris. Elle a été conçue par les architectes Jean Saubot, Eugène Beaudouin, Urbain Cassan et Louis de Hoÿm de Marien. Elle a été inaugurée en 1973.
La tour a été construite sur l’emplacement de l’ancienne gare de Montparnasse. En effet, dans les années 1960, cette dernière était devenue trop petite. Il a donc été décidé de la reconstruire et de la reculer sur 400 mètres. Cela permettait de libérer 12 hectares de terrain dans le centre de Paris.
Certains ont donc proposé d’en profiter pour restructurer le quartier — qui était alors considéré comme insalubre — pour en faire le nouveau quartier d’affaire de la rive gauche. Un certain Edgar Pisani, préfet de la Haute-Marne et homme de réseau, a alors lancé l’idée de construire une grande tour, ce qui permettrait d’accroitre la rentabilité du terrain (dont il possédait une partie). Malgré les critiques, il a obtenu le soutien d’André Malraux, alors ministre d’État aux Affaires culturelles, et la tour a pu voir le jour.
Pour construire cette tour de 209 mètres de haut, il a fallu déblayer 420 000 mètres cubes de gravats, installer une quinzaine de grues, et enfoncer 56 piliers en béton armé jusqu’à 70 mètres de profondeur pour maintenir debout 120 000 de matériel sur un sol crayeux.
Cette opération de rénovation de Montparnasse a aussi entraîné la disparition de soixante-dix ateliers d’artistes et cassé la vie artistique et bohème du quartier. Montparnasse est ainsi devenu à la fois un quartier de loisirs le soir, avec ses théâtres, ses cinémas, ses restaurants et ses cafés et un lieu de bureaux et de passage le jour.
La tour Montparnasse, quant à elle, n’est toujours pas rentrée dans le cœur des Parisiens. D’ailleurs, pour certains, le sommet de cette tour offre le plus beau panorama de Paris, car c’est le seul endroit où on ne la voit pas.
Vue panoramique depuis le toit de la tour © Amaya & Laurent
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Depuis 451, Geneviève est la sainte patronne de Paris selon l’Église Catholique et un personnage marquant de l’histoire de Paris.
Elle est née en 423, à une époque où Paris faisait partie de l’Empire romain d’Occident. Sa famille était riche et possédait de grandes terres. Son père, ancien officier, était également détenteur d’une charge de magistrat municipal à Paris. Elle a d’ailleurs hérité de cette charge quand celui-ci est mort.
Catholique, Geneviève faisait partie du groupe des « vierges consacrées », femmes qui dédiaient leurs vies à Dieu, en restant célibataire, et en menant une vie ascétique et de prière, mais qui vivait dans la ville sans rester cloitrées dans un monastère.
En 451, Attila le roi des Huns s’est rapproché de Paris en détruisant tout sur son passage. De nombreux Parisiens ont décidé de quitter la ville avec tous les biens qu’ils pouvaient emporter. Geneviève a alors tenté de les convaincre de ne pas fuir, affirmant que Paris resterait sure et que les villes dans lesquelles ils iraient se réfugier seront quant à elles détruites par Attila. Peu écouté, elle a néanmoins réuni un petit groupe de femmes les jours afin de jeûner, prier et demander à Dieu d’épargner Paris.
Finalement, Attila a contourné Paris et a ensuite été battu vers Châlons-sur-Marne. Les Parisiens ont alors développé l’idée que c’est grâce aux prières de Geneviève que Paris a évité la destruction. Geneviève a ainsi obtenu une nouvelle charge dans la gestion de la ville : celle de defensor civitatis, autrement dit, défenseur de la cité.
Quelques années plus tard, alors que la Paris était cette fois-ci assiégée par les Francs, Geneviève se serait de nouveau illustrée en organisant le ravitaillement de Paris. Elle a ensuite obtenu de leur roi — Childeric 1er — qu’il épargne Paris tout en continuant sa guerre contre le représentant de l’Empire romain en Gaule. Et quand Clovis, le nouveau roi des Francs, a fini par gagner cette guerre, Geneviève a négocié avec lui la reddition de Paris en échange en échange de sa conversion au christianisme.
Geneviève est morte en 512, à l’âge de 89 ans. Elle a été inhumée aux côtés de dans une basilique construite au sommet de l’actuelle montagne Sainte-Geneviève, à côté du Panthéon. Durant les siècles suivants, les Parisiens ont pris l’habitude de promener les reliques de Geneviève dans la ville en cas de péril (inondation, invasion, épidémie).
Sur le pont de la Tournelle, à côté de l’île de la Cité, on peut admirer une statue Sainte-Geneviève créée en 1928 par Paul Landowki, sculpteur auquel on doit également la fameuse statue du Christ Rédempteur à Rio de Jainero. Cette statue de Sainte Genevieve est tournée vers l’est parce que les troupes d’Attila venaient de cette direction. Elle protège un enfant représentant Paris et qui protège lui-même une nef, emblème historique de la capitale.
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Le cimetière du Montparnasse est situé dans le quartier du même nom, dans le 14e arrondissement de Paris. Il compte environ 35 000 tombes et occupe un terrain de 19 hectares. C’est d’ailleurs l’un des plus grands espaces verts de Paris et on y dénombre 1 200 arbres de 40 essences différentes, essentiellement des tilleuls, des sophoras, des thuyas, des érables, des frênes et des conifères.
Il occupe aussi une place particulière dans l’histoire des cimetières de Paris….
Le cimetière a été créé un 1824. Le terrain qu’il occupe aujourd’hui était alors situé en dehors des limites de Paris. L’idée était alors d’éviter des problèmes d’hygiènes et des désagréments pareils à ceux provoqués par le cimetière des Innocents qui se trouvait au centre de la capitale et qui a fini par être fermé en 1780. D’ailleurs, en conformité avec le décret impérial de 1804, le cimetière du Montparnasse a été soumis à une réglementation précise, afin d’éviter qu’il ne finisse surchargé de cadavres, comme le cimetière des innocents : interdiction des fosses communes, interdiction d’enterrer une personne dans la même tombe qu’une autre avant un délai de 5 ans, fixation d’un espace minimum entre les tombes, etc.
Cette gestion plus rigoureuse n’a toutefois pas empêché certains débordements. En 1848, par exemple, le cimetière Montparnasse a fait l’objet de profanations : des cadavres de femmes étaient sortis de leurs tombes et mutilés. Pour trouver le coupable, un piège a été posé : un canon de fusil, chargé de mitraille et pourvu d’un mécanisme automatique rudimentaire pointé vers un haut mur où l’on avait remarqué des traces d’escalade. Les mois passèrent et l’on finit par désespérer, lorsque le 15 mars 1849, vers minuit, une détonation se fit entendre. Après exploration du terrain, des traces de sang ont été découvertes. La piste a été remontée jusqu’à l’hôpital du Val-de-Grâce et à un sergent grièvement blessé qui y avait été admis. Celui-ci a été condamné à un an de prison.
Initialement, le terrain sur lequel a été construit ce cimetière appartenait à des religieux — les frères Saint-Jean-de-Dieu — et on y trouvait un hospice, une ferme, des terres agricoles et un moulin à vent, au pied duquel on vendait aussi des galettes chaudes et du vin clairet. Ce dernier, datant du 17e siècle, est toujours présent au milieu du cimetière, bien qu’il ait perdu depuis longtemps ses ailes.
Après que le terrain a été confisqué aux religieux durant la Révolution, ce moulin a continué de servi de guinguette où l’on pouvait acheter du vin à bon marché. À l’ouverture du cimetière, il a ensuite servi de maison au gardien. Certains ont voulu en faire un mausolée — comme la femme du sculpteur Bourdelle — mais il a fini par être classé monument historique en 1931 et il est désormais vide.
Le cimetière du Montparnasse abrite les tombes de personnalités célèbres : hommes d’État, militaires, artistes, intellectuels…
On y trouve surtout de véritables œuvres d’art !
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L’Hôtel des Invalides fait partie des lieux incontournables de Paris, de part son esthétique et son histoire, mais aussi en raison de son emplacement dans le 7ème arrondissement, à côté de la Tour Eiffel, du Pont Alexandre III et du Grand Palais.
La construction de ce bâtiment a été lancée par le roi Louis XIV en 1670. Son objectif initial était de créer un grand établissement où soigner et loger les soldats invalides de ses armées. Ses motivations étaient peut-être humanistes, mais il avait surtout des projets de conquêtes et il avait besoin de redorer son image et celle de son armée auprès de la population, afin de pouvoir recruter de nouveaux soldats.
En effet, à cette époque, les invalides de guerre, issus pour la plupart de la guerre de Trente Ans, posaient des problèmes d’ordre public dans la capitale. Les Parisiens leur reprochaient de traîner sur le pont Neuf, de mendier et de provoquer des bagarres. Surtout, leur état de dénuement et le fait qu’ils n’étaient pas soutenus par le roi ne donnaient pas envie de s’engager dans l’armée. Ils gênaient donc le travail des sous-officiers qui tentaient de recruter de nouveaux soldats en promettant aux jeunes une vie meilleure et une solde intéressante.
La construction — confié aux architectes Libéral Bruand et Jules Hardouin-Mansart — s’est faite entre 1671 et 1678 pour l’essentiel. Le Dôme des Invalides n’ayant été achevée complètement qu’en 1706.
L’ensemble — qui était alors entouré de champs et de prairie — comprenait un hospice, un hôpital militaire, une manufacture et une église. Les bâtiments étaient organisés autour de cinq cours, centrés sur une cour royale. Par son plan en grille, l’hôtel des Invalides rappelle le palais de l’Escurial, résidence des rois d’Espagne.
Dès 1690, l’hôtel des Invalides logeait 6000 invalides de guerre, qui — à partir de 1710 — devaient avoir effectué au moins 20 ans de service dans l’armée du roi.
Les soldats dormaient dans des dortoirs de 5 à 6 lits. Les officiers étaient 2 ou 3 dans des chambres chauffées. Ils étaient bien nourris et bénéficiaient de bonnes règles d’hygiène. Dans la journée, ils se promenaient librement, allant dans l’un des huit chauffoirs dont deux étaient considérés comme « fumeurs ». Ils pouvaient également sortir le jour. Les femmes y étaient interdites, toutefois les soldats mariés pouvaient passer deux nuits dehors par semaine.
Les pensionnaires devaient se plier à un règlement intérieur strict : interdiction de boire ou manger dans les chambres, interdiction de toute forme de commerce, respect des horaires, etc. En cas de faute : privation de vin, retenues, prison, expulsion ou « cheval de bois » (le soldat était assis sur un cheval d’arçon, dans l’avant-cour de l’hôtel et subissait les moqueries de ses compagnons…).
Le service d’infirmerie était initialement équipé de 300 lits et il était d’excellente qualité pour l’époque. Une école de chirurgie y est même été créée par la suite. Deux fois par jour, médecin et chirurgien y faisaient la tournée des lits, cahier d’ordonnances à la main. La nuit, deux sœurs veillaient sur les malades. Vers la fin du 18e siècle, l’infirmerie de l’hôtel a fini par acquérir une réputation internationale.
Les soldats invalides étaient encore au service du roi. Les moins handicapés montaient la garde. Les autres devaient travailler dans les manufactures installées au troisième étage de l’Hôtel. Ils y fabriquaient des uniformes, des bas, des souliers ou même des tapisseries. Il y’avait également un atelier de calligraphie et d’enluminures. L’objectif était d’occuper ceux qui vivaient là, afin de maintenir l’ordre et le calme, mais aussi de financer le fonctionnement de l’Hôtel. Ces ateliers ont toutefois disparu entre 1710 et 1720.
Lors de la Révolution, l’Hôtel des Invalides a été rattaché aux biens nationaux. Il a connu un nouvel âge d’or lors du 1er Empire, grâce à Napoléon qui lui a accordé un budget conséquent et une attention toute particulière.
Par la suite, l’institution ne s’est pas vraiment développée. Elle a accueilli quelques blessés de la 1ere Guerre mondiale, de la guerre d’Indochine et de la guerre d’Algérie, et elle accueille encore aujourd’hui une centaine de pensionnaires. Néanmoins, l’espace consacré aux invalides de guerre a été lentement grignoté par la création de musées et la multiplication de logements de fonction. Aujourd’hui, seuls 20 % de cet édifice – qui compte maintenant parmi les lieux incontournables de Paris pour les touristes – est consacré aux soldats blessés et handicapés.
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Symbole de l’amitié entre la France et la Russie
Ce pont était destiné à symboliser l’amitié franco-russe, instaurée par un accord de coopération militaire signé en 1891 entre la France et l’Empire russe. Accord stipulant que les deux pays devaient se soutenir mutuellement s’ils étaient attaqués par un des pays de la Triple Alliance (dite aussi Triplice) : l’Empire allemand, l’Autriche-Hongrie et le royaume d’Italie.
La première pierre fut posée par le tsar Nicolas II de Russie, l’impératrice Alexandra Fedorovna et le président Félix Faure en 1896. Le pont — appelé pont Alexandre III, en l’honneur du tsar qui a signé l’accord franco-russe en 1891 — a été inauguré lors de l’Exposition universelle de 1900.
A noter que plus de cent plus tard, un autre monument sera construit à Paris dans le cadre de ces mêmes relations franco-russes : la cathédrale de la Sainte-Trinité.
Le plus extravagant des ponts parisiens
La construction du pont a été confiée aux ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby, et aux architectes Joseph Cassien-Bernard et Gaston Cousin.
Un soin tout particulier a été apporté à sa décoration, car il devait être mis en avant lors de l’Exposition universelle de 1900. Ainsi, pas moins de 17 artistes parmi les plus réputés de l’époque ont contribué à son décor, comme Gustave Michel qui a aussi œuvré sur le pont de Bir-Hakeim ou encore Emmanuel Frémiet à qui l’on doit le monument à Jeanne d’Arc dans le 1er arrondissement.
Au sommet de chacun de quatre pylônes, on peut distinguer une statue en bronze dorée représentant Phama, la divinité romaine de la renommée, incarnant respectivement la gloire des Arts, des Sciences, du Commerce et de l’Industrie. À la base de chacun de ces mêmes pylônes, une statue en pierre représente une allégorie de la France au Moyen-âge, de la France à la Renaissance, de la France sous Louis XIV et de la France moderne. À leurs pieds, on trouve encore quatre groupes de génies des eaux, avec des poissons et des coquillages.
Au milieu du pont, semblant assis sur son bord, et symbolisant l’amitié franco-russe, des statues en cuivre martelées des Nymphes de la Seine, portant les armes de Paris, et des nymphes de la Neva portant les armes de la Russie. Des guirlandes de fleurs sur le tablier et d’élégants candélabres en bronze complètent cette décoration foisonnante.
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L’histoire des plus beaux monuments de Paris date souvent du 18ème siècle. Celle du Panthéon commence ainsi en 1744, lorsque Louis XV a fait le vœu de faire ériger une église dédiée à Sainte-Geneviève s’il survivait à une grave maladie dont il pensait alors mourir.
Le projet a été confié à l’architecte Jacques-Germain Soufflot qui a accouché d’un projet de style néo-classique reprenant la façade du Panthéon de Rome et le dôme du Tempietto de l’église San Pietro in Montorio. Afin de mettre en valeur la future église, il a aussi entrepris la percée de l’actuelle rue Soufflot, ainsi que la construction de la Faculté de Droit, à laquelle on donna en 1844 un jumeau, l’actuelle Mairie du 5e arrondissement.
Le bâtiment a été achevé en 1790. Néanmoins, il n’a pas été consacré en tant qu’église. En effet, à ce moment, Louis XV était déjà mort, la France n’était plus une monarchie et les bâtiments religieux étaient désacralisés et vendus comme biens nationaux.
Finalement, en 1791, le bâtiment a donc été transformé en « Panthéon » par l’Assemblée constituante de la 1ère République. Le but était d’y recevoir les tombeaux des personnalités exceptionnelles qui ont contribué à la grandeur de la nation, comme le faisaient déjà les Anglais à Westminster à Londres. Les militaires illustres ont toutefois continué à être honorés au Panthéon militaire des Invalides.
Dans le cadre de cette transformation de l’église en Panthéon, l’architecture du bâtiment a été modifiée : suppression des deux clochers prévus initialement, obturation des trente-neuf fenêtres de la nef, retrait de la croix au sommet du dôme … croix qui a d’ailleurs ensuite été remise en 1822 lors de la période de Restauration, puisque le bâtiment est alors redevenu une église, puis sciée par les communards en 1871, puis remise en 1873 et finalement laissée en 1885 lorsque l’église a de nouveau été transformé en Panthéon lors du transfert des cendres de Victor Hugo.
Mirabeau — écrivain, diplomate, journaliste et homme politique français, figure de la Révolution — a été le premier à entrer au Panthéon en 1791. Il a aussi été le premier à en être sorti trois ans plus tard, quand on a découvert les courriers qu’il avait secrètement échangés avec Louis XVI en espérant qu’il le nomme ministre. Jugé indigne du Panthéon, il y a été remplacé par Marat, qui a lui aussi été retiré après quelques mois plus tard, après la fin de la Terreur.
Suite à cela, il a été décidé d’attendre dix ans après la mort de quelqu’un, avant de le faire entrer au Panthéon. Les deux autres conditions étant que la personne soit de nationalité française et qu’une partie de ses restes soient « disponibles ».
Aujourd’hui, y sont notamment inhumés Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Louis Braille, Sadi Carnot, Émile Zola, Jean Jaurès, Jean Moulin, Jean Monnet, Pierre et Marie Curie, André Malraux ou encore Alexandre Dumas. Un tiers sont des francs-maçons (Voltaire, Félix Eboué, Victor Schœlcher, Pierre Brossolette, Jean Zay, Lannes, Mirabeau, Marat, Gambetta, Simone Weil).
À noter qu’en 1968, un groupe baptisé les anti-indéboulonnables, constitué d’étudiants des écoles et des universités alentour, estimait que l’État avait privé de leurs libertés et de leur repos les grands hommes inhumés au Panthéon en les instrumentalisant pour la gloire de la France et pour le divertissement des touristes.
Inspiré du surréalisme et du dadaïsme, ces Anti-indéboulonnables se réunissaient dans un café de la place de la Sorbonne à côté de l’éditeur Nizet et élaboraient des plans visant à récupérer les dépouilles des personnes enterrées afin de leur trouver des lieux d’inhumation ou ils pourraient trouver le repos : Jean-Jacques Rousseau à Montmorency, Victor Hugo à Besançon, ou encore Félix Éboué en Guyane.
Ce projet n’a toutefois jamais été mis à exécution… comme beaucoup de projets révolutionnaires fomentés par des étudiants du Quartier latin en 68.
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La rue Éginhard est un rue ancienne de Paris située dans le quartier du Marais, dans le 4e arrondissement.
Originellement apparue sous le nom de ruelle Saint-Paul, cette voie a pris sa dénomination actuelle en 1864 en hommage à Éginhard (770-840), homme d’État et biographe de Charlemagne dont il était aussi l’un des conseillers.
Les traces écrites les plus anciennes faisant référence à cette voie datent de 14eme siècle, mais il semble qu’elle existait déjà auparavant. Quoi qu’il en soit — et c’est là sa particularité — elle a conservé la physionomie qu’elle avait au 17ème et 18ème siècle : pavée, étroite, tortueuse, dotée d’un caniveau central, bordée de bâtisses anciennes, et dotée d’une fontaine aujourd’hui condamnée.
Pendant longtemps, une partie des terrains donnant sur cette rue appartenaient aux religieuses de Sainte-Anastase, une congrégation disparue en 1795 qui apportait son aide aux pauvres en leur offrant un hébergement temporaire pour une durée de 3 nuits maximum. Ce passé est rappelé par un vasistas orné du monogramme SA (pour Sainte-Anastase) au-dessus d’une porte donnant sur la ruelle.
Enfin, des arcades nous rappellent aujourd’hui l’emplacement d’anciennes boutiques.
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L’histoire des lieux de culte à Paris est principalement liée à celle du catholicisme et du protestantisme. Celle de la cathédrale de la Sainte-Trinité s’inscrit quant elle dans l’histoire de l’église orthodoxe et des relations entre France et Russie.
Elle se trouve dans le 7ème arrondissement de Paris, près des quais de Seine et a été inaugurée en 2016. Il s’agit d’un édifice religieux orthodoxe, dédié, comme son nom l’indique, à la Sainte-Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit). Il fait également office de centre culturel orthodoxe et on peut y trouver une salle d’exposition, une école bilingue franco-russe centre culturel et une librairie.
L’idée de cette nouvelle cathédrale a été officiellement lancée en 2007 par le patriarche Alexis II, lors d’une visite à Paris. Le projet, financé par l’État russe, a alors reçu le soutien du président de la République française et a été dédié aux « relations historiques, culturelles et spirituelles entre la France et la Russie ». Relations anciennes, dont l’une des autres illustrations dans le paysage parisien est le pont Alexandre III.
Pour permettre la construction, la France a donc vendu à la Russie un terrain de 4000 m², où se trouvait le siège de Météo-France, et situé dans un quartier prestigieux et convoité, prêt de la tour Eiffel et de la Seine. Toutefois, par la suite, les relations franco-russes ont connu des hauts et des bas, notamment en raison de positions différentes dans le cadre de la guerre en Syrie. Le projet a donc été suspendu à plusieurs reprises et les présidents russe et français étaient absents lors de l’inauguration de la cathédrale en 2016.
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Les plans de cette cathédrale ont été dessinés par l’architecte français Jean-Michel Wilmotte. Ils s’inspirent fortement de ceux de la cathédrale de la Dormition de Moscou.
La cathédrale de la Sainte-Trinité additionne ainsi les traits de l’architecture moderne aux styles russe et byzantin. Elle est ainsi surmontée de cinq clochers à bulbes représentant Christ et les quatre Évangélistes du Nouveau Testament : Jean, Luc, Marc et Matthieu. Ces bulbes sont fabriqués en matériaux composites et recouverts de 90 000 feuilles d’un alliage d’or et de palladium. Le plus grand mesure 17 m de circonférence et pèse 8 tonnes.
La décoration intérieure, faite de fresques et de mosaïques, reprend également les styles russe et byzantin.
L’idée de cette nouvelle cathédrale a été officiellement lancée en 2007 par le patriarche Alexis II, lors d’une visite à Paris. Le projet, financé par l’État russe, a alors reçu le soutien du président de la République française et a été dédié aux « relations historiques, culturelles et spirituelles entre la France et la Russie ». Relations anciennes, dont l’une des autres illustrations dans le paysage parisien est le pont Alexandre III.
Pour permettre la construction, la France a donc vendu à la Russie un terrain de 4000 m², où se trouvait le siège de Météo-France, et situé dans un quartier prestigieux et convoité, prêt de la tour Eiffel et de la Seine. Toutefois, par la suite, les relations franco-russes ont connu des hauts et des bas, notamment en raison de positions différentes dans le cadre de la guerre en Syrie. Le projet a donc été suspendu à plusieurs reprises et les présidents russe et français étaient absents lors de l’inauguration de la cathédrale en 2016.
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L’église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris — dite église Saint-Gervais — se trouve dans le quartier Saint-Gervais, juste derrière l’Hôtel de Ville, dans le 4e arrondissement.
Elle a été construite entre 1494 et 1644. Elle a ensuite été plusieurs fois rénovée, notamment après un bombardement allemand durant la Première Guerre mondiale.
Son histoire est toutefois plus ancienne, car elle a été bâtie sur les fondations du premier lieu de culte connu de la rive droite de Paris : une basilique fondée entre 387 et 576 à côté d’un cimetière gallo-romain qui se trouvait là.
Il ne reste malheureusement pas grand-chose de cette période, si ce n’est quelques éléments architecturaux datant en fait de la Renaissance et des Lumières, mais qui s’inscrivent par leur apparence dans la continuité de cette première basilique.
L’arbre qui se trouve devant, par exemple, et qui n’est malheureusement plus celui d’origine, est le successeur d’une lignée d’orme qui ont occupé le centre de la place depuis le moyen-âge.
En effet, au moyen-âge, il était d’usage à Paris ou dans d’autres localités, de planter un orme devant les églises, les maisons des seigneurs ou encore aux carrefours. On s’y rassemblait les jours de fête pour boire et danser, et les seigneurs y rendaient justice ou y recevaient leurs impôts le dimanche après la messe.
Cet arbre si imprégné dans l’histoire du quartier qu’en 1733, un artisan a reproduit l’image de l’arbre dans la ferronnerie des balcons du premier étage de l’immeuble situé au n° 4-12 de la rue François Miron voisine.
En 1794, sous la révolution, l’arbre a été abattu, notamment pour réaliser des affûts de canon. L’orme que l’on voit aujourd’hui a été replanté en 1914 à la demande du curé de Saint-Gervais, qui souhaitait faire revivre la mémoire de cet arbre légendaire.
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L’Hôtel des archevêques de Sens – dit Hôtel de Sens – fait partie des rares Monuments du Moyen-Âge de Paris encore debout. Il se trouve dans le quartier du Marais, dans le 4ème arrondissement.
Au moyen-âge, les princes, les grands seigneurs et les ecclésiastiques de haut rang souhaitant être présents dans Paris afin d’être proches du pouvoir et de l’administration royale, vivaient dans des hôtels particuliers. Il s’agissait souvent de sorte de châteaux urbains, plus ou moins grands, qui possédaient des tours, des tourelles et différents bâtiments reliés par des galeries autour d’une cour centrale dotée d’un puits, de jardins et d’écuries.
On en comptait plus d’une cinquantaine, dont une grande partie se trouvait à proximité du Louvre ou dans le Marais. Toutefois, ceux datant d’avant la fin du 14ème siècle ont été détruits ou totalement modifiés par la suite. Il n’en reste aujourd’hui que quelques-uns à Paris, tels que l’hôtel de Clisson datant de 1375 ou l’hôtel des archevêques de Sens.
L’Hôtel de Sens a été construit entre 1475 et 1519 pour le compte de Tristan de Salazar, l’archevêque de Sens, supérieur hiérarchique de l’évêque de Paris, et conseiller personnel du roi.
Construit dans un style gothique flamboyant, cet hôtel particulier présente la particularité d’avoir une partie civile (trois corps de logis autour de la cour) et une partie militaire (deux tourelles d’angle autour de la porte d’entrée et une autre dans la cour).
Par la suite, l’hôtel particulier a été occupé par des membres de la famille royale, de la noblesse, ou par leurs invités. Parmi eux, on peut citer l’apothicaire et astrologue Michel de Nostredame — dit Nostradamus — qui y a résidé en 1555 à l’invitation de la reine Catherine de Médicis. On peut également évoquer Marguerite de Valois, dite Reine Margot. Cette dernière n’y est restée également qu’une année, mais elle a marqué l’histoire du lieu, car c’est devant la porte de l’Hôtel que l’un de ses amants a été tué d’une balle dans la tête par son précédent amant… qu’elle a ensuite fait décapiter au même endroit.
Devenu bien national, en 1790, L’Hôtel de Sens a été vendu en 1797 et a ensuite successivement été occupé par une blanchisserie, une fabrique de conserves alimentaires, un coupeur de poils de lièvres, un opticien, puis une confiturerie, avant de servir de dépôt à une verrerie au début du XXe siècle et d’être partiellement détruit par un incendie en 1911.
L’hôtel de Sens a alors été racheté par la ville de Paris pour servir de salle aux conseils des prud’hommes. Il abrite aujourd’hui la bibliothèque Forney, consacrée principalement à l’affiche et à la publicité.
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